MDE 24/021/2007
Informations complémentaires sur l’AU 50/07 (MDE 24/017/2007, 2 mars 2007)
Détention au secret / Craintes de torture ou de mauvais traitements
SYRIE : Jerome (alias Abd al Rahim) Hibell (h), ressortissant britannique, 25 ans
3 avril 2007
Jerome Hibell a été libéré le 31 mars et renvoyé au Royaume-Uni le jour même.
Il avait été arrêté le 20 décembre et détenu au secret jusqu’au 26 mars, date à laquelle il a été autorisé à téléphoner à sa famille depuis le centre de détention du Département de l’Immigration et de la Nationalité à Damas. On sait aujourd’hui qu’il y avait été transféré plusieurs jours avant sa remise en liberté.
Jerome Hibell aurait été placé dans quatre centres de détention différents, dont la Fara Falastin (Section Palestine), gérée par les services de renseignement militaires. Le premier mois, il affirme avoir été maintenu à l’isolement et soumis à la torture. Pendant toute la durée de sa détention, il n’a reçu que très peu de nourriture, qui plus est de mauvaise qualité. Il semble qu’aucun chef d’inculpation n’ait été retenu contre lui ; on ne lui a en outre jamais expliqué pourquoi il avait été appréhendé.
Jerome Hibell s’est converti à l’islam à l’âge de treize ans. En septembre 2005, il est parti vivre avec sa compagne et leur fils de trois ans à Damas, où il étudiait l’arabe à l’université jusqu’à son interpellation.
L’arrestation arbitraire et le maintien en détention au secret pendant de longues périodes sont des pratiques relativement courantes en Syrie. Amnesty International a exprimé à maintes reprises sa préoccupation au sujet du recours systématique à la torture et à d’autres formes de mauvais traitements dans les centres de détention syriens, en particulier dans la tristement célèbre Fara Falastin (Section Palestine).
La famille de Jerome Hibell nous a demandé de faire part de sa gratitude à toutes les personnes qui se sont mobilisées pour lui.
Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels. Aucune action complémentaire n’est requise de la part du Réseau Actions urgentes.
Communication Mars-Avril 2007
Nous rappelons aux nouveaux inscrits qu’à tout moment vous pouvez retrouver, entre autres choses, le B.A BA du participant aux actions urgentes (AU), des informations sur la genèse d’une AU, des indications sur comment écrire, comment aborder une AU, et bien d’autres précisions sur cette technique d’action chère à Amnesty, ici :
http://www.amnestyinternational.be/doc/rubrique822.html
Les récentes bonnes nouvelles
République Démocratique du Congo : l’ordre illégal d’arrêter l’avocat Joseph Dunia Ruyenzi a été annulé le 23 février. Au tribunal, le procureur général de Goma, qui avait introduit le recours au nom de Maître Dunia, a cité l’Action urgente lancée par Amnesty International comme un exemple de l’indignation de la communauté internationale devant l’ordre de faire arrêter l’avocat. Joseph Dunia Ruyenzi tient à remercier les membres d’Amnesty International qui se sont mobilisés pour lui (réf : AFR 62/007/2007).
Pakistan. Samiullah Baloch a été relâché de prison le 10 décembre 2006 après plusieurs mois de détention, de torture et de cellule d’isolement pour avoir eu le malheur d’être le frère du sénateur et secrétaire à l’information du Parti national du Baloutchistan. Celui-ci a écrit aux militants d’Amnesty pour les remercier de leurs appels : « Je suis particulièrement touché par l’action d’Amnesty International en faveur de mon frère et vous remercie du fond du coeur pour votre mobilisation et vos efforts qui ont mené à sa libération. »