Toutes les personnes LGBTI arrêtées lors des raids effectués à Bakou le 23 septembre ont été libérées. Les autorités doivent veiller à ce que des enquêtes impartiales, exhaustives et efficaces soient menées sans délai sur cette vague de raids et toutes les allégations de torture et d’autres mauvais traitements en détention.
Le 2 octobre, toutes les personnes LGBTI arrêtées lors des nombreux raids effectués à Bakou ont été libérées. Plus de 100 personnes LGBTI ont été arrêtées par la police dans des lieux publics de la capitale et placées en détention le 22 septembre. Si certaines ont été libérés, au moins 48 – dont l’identité est connue d’Amnesty International – ont été condamnées à des peines allant de 10 à 20 jours de détention administrative. Elles ont été accusées d’avoir résisté aux ordres légitimes de la police et déclarées coupables sur la base d’allégations de la police, sans aucune autre preuve. Beaucoup de détenus affirment qu’ils ont été frappés par des policiers et qu’ils ont été victimes d’autres mauvais traitements en détention.
Amnesty International pense que l’intérêt que cette affaire a reçue de la communauté internationale, alors que le monde condamnait l’Azerbaïdjan pour sa répression violente des personnes LGBTI dans le pays, a joué un rôle majeur dans la décision des autorités de libérer toutes les personnes détenues, dont beaucoup avaient encore quelques jours de détention administrative à purger.
Dans une déclaration partagée sur son site internet officiel, le ministère de l’Intérieur azerbaïdjanais a confirmé que 83 personnes étaient détenues, soi-disant « afin de vérifier si elles étaient porteuses de maladies cutanées ou vénériennes et de prendre d’autres mesures préventives. » Le ministère de l’Intérieur affirme également que les arrestations et les détentions qui ont suivi étaient conformes à l’article 510 (houliganisme) et à l’article 535.1 (résistance à la demande légitime d’un agent de police) du Code des infractions administratives, malgré l’absence de preuves autres que des affirmations de la police pour étayer ces allégations. Amnesty International pense que les raids et les détentions de personnes LGBTI à Bakou étaient arbitraires et illégaux et ont été orchestrés par les autorités dans une tentative délibérée d’intimider et d’humilier les personnes LGBTI en Azerbaïdjan.
Si Amnesty International accueille avec joie la nouvelle de la libération des personnes arrêtées lors des raids, elle pense cependant que les autorités doivent veiller à ce que des enquêtes impartiales, exhaustives et efficaces soient menées sans délai sur la vague de raids du 23 septembre et sur certaines allégations de torture et d’autres mauvais traitements de détenus. L’organisation pense également que les autorités doivent veiller à ce que les droits de toutes les personnes en Azerbaïdjan soient respectés et protégés, quelle que soit leur orientation sexuelle et leur identité de genre.
Bonne nouvelle Toutes les personnes LGBTI arrêtées lors d’une vague de raids ont été libérées.
J'agis
Amnesty International continuera de suivre de près l’évolution de la situation de ces personnes et interviendra de nouveau si nécessaire.
Merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels. Aucune action complémentaire n’est requise de la part du réseau Actions urgentes.