Bonne nouvelle Trois chefs d’inculpation contre un journaliste abandonnés

Trois chefs d’inculpation pesant contre Fernand Cello, journaliste d’investigation malgache, ont été abandonnés. Ces chefs d’inculpation étaient liés à son travail de journaliste. Il reçoit également les soins dont il a besoin.

Les chefs d’inculpation de « diffamation », d’« atteinte à la sûreté de l’État » et d’« incitation à la haine », qui étaient liés au travail de journaliste de Fernand Cello, ont été abandonnés. Le journaliste d’investigation malgache doit cependant toujours répondre de quatre autres chefs d’inculpations liés à des accusations selon lesquelles il aurait volé un chéquier. Il a nié ces allégations.

Fernand Cello, dont le vrai nom est Avimana Fernand, a été arrêté le vendredi 5 mai, alors qu’il sortait d’une clinique privée où il était soigné depuis quelques jours à Antananarivo pour une angine. Il a été appréhendé après avoir dénoncé l’existence d’une exploitation illégale de saphirs. Le ministère des Mines a finalement ordonné la suspension des activités de la compagnie minière pour non-respect des dispositions du Code minier.

Avant son arrestation, il était entré dans la clandestinité en décembre 2016, après avoir diffusé une émission dans laquelle il accusait une compagnie minière d’exploiter illégalement, avec la complicité présumée d’agents de l’État, une mine de saphirs située à Ilakaka, dans le sud-ouest de Madagascar. Le ministère des Mines a finalement ordonné la suspension des activités de la compagnie minière pour non-respect des dispositions du Code minier.

Quelques jours après la diffusion de l’émission de Fernand Cello, la radio pour laquelle il travaille, Radio Jupiter, a fait l’objet d’une descente de militaires, qui ont saisi son émetteur. En août 2016, Radio Jupiter a été prise pour cible par des inconnus et une compagnie d’électricité locale a coupé son approvisionnement énergétique, après que Fernand Cello eut accusé cette compagnie de pratiques déloyales envers ses clients.

Fernand Cello a reçu l’accès aux soins dont il a besoin. Il souffrait d’une angine au moment de son arrestation.

Merci à toutes les personnes qui ont envoyé des appels. Aucune action complémentaire n’est requise de la part du réseau Actions urgentes.
Ceci est la première mise à jour de l’AU 108/17. Pour plus d’informations : https://www.amnesty.org/fr/documents/afr35/6232/2017/fr/

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