Taher Mokhtar et deux autres militants ont été remis en liberté le 11 août 2016. Un tribunal du Caire avait ordonné leur libération sous caution plus d’une semaine auparavant, le 3 août. Ils ont passé sept mois en détention pour des accusations sans fondement.
Taher Mokhtar, Hossameldine Hammad et Ahmed Mohamed Hassan ont été remis en liberté le 11 août, après avoir passé sept mois en détention pour des accusations sans fondement. Un tribunal pénal de Guizeh avait ordonné leur libération le 3 août, à condition qu’ils versent une caution de 5 000 livres égyptiennes chacun. Taher Mokhtar a indiqué à Amnesty International le 25 août qu’ils avaient été libérés en attendant les conclusions de l’enquête les concernant, qui n’est toujours pas terminée.
Les trois militants avaient été arrêtés le 14 janvier par des policiers en civil dans leur appartement du centre du Caire, peu avant le cinquième anniversaire de la « Révolution du 25 janvier ». Ils ont notamment été placés en détention pour « possession de tracts appelant à modifier la Constitution et à renverser le régime », « incitation à manifester » et « participation à des manifestations et des violences depuis le 25 janvier 2011 ». Les autorités n’ont apporté aucune preuve justifiant les accusations portées contre ces militants.
Taher Mokhtar est un militant des droits humains de premier plan. Il est également membre du Syndicat des médecins égyptiens et défend le droit des détenus aux soins médicaux, ainsi que les droits des travailleurs, des minorités et surtout des réfugiés. Hossameldine Hammad est programmeur informatique et Ahmed Mohamed Hassan étudiant en droit.
Le 25 août, Taher Mokhtar a déclaré à Amnesty International : « Merci beaucoup pour votre solidarité, je suis reconnaissant envers chaque militant qui a fait preuve de solidarité, d’une manière ou d’une autre, avec notre affaire, cela a fait la différence ! Les situations de crise montrent que la solidarité entre les êtres humains est le meilleur moyen d’assurer un avenir meilleur pour l’humanité. À présent, nous sommes libres et sortis de prison, mais nous n’étions que trois parmi les dizaines de milliers de prisonniers et de détenus qui se trouvent toujours dans les geôles de ce régime répressif. Liberté pour tous les défenseurs des droits humains. Liberté pour tous les prisonniers d’opinion. »
Amnesty International continuera de suivre l’évolution de cette affaire.
Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels. Aucune action complémentaire n’est requise de la part du réseau Actions urgentes.
Ceci est la deuxième mise à jour de l’AU 15/16. Pour en savoir plus : https://www.amnesty.org/fr/documents/MDE12/3465/2016/fr/