Informations complémentaires sur l’AU 1/13, MDE 22/003/13, 24 janvier 2013
Mishal bin Zaar Hamad al Mutiry, ancien diplomate saoudien, a quitté le Qatar sans encombre le 18 janvier et se trouve désormais au Maroc.
Mishal bin Zaar Hamad al Mutiry, ancien diplomate saoudien de 50 ans, et sa famille ont quitté le Qatar sans encombre le 18 janvier et sont arrivés au Maroc le jour même. Le Comité national des droits humains du Qatar les a aidés, notamment en finançant une partie du voyage.
En 2003, Mishal bin Zaar Hamad al Mutiry avait été démis de ses fonctions à l’ambassade d’Arabie saoudite à La Haye (Pays-Bas) après avoir signalé aux autorités saoudiennes que l’ambassade participait au financement du terrorisme. Il a ensuite rendu ces allégations publiques et a obtenu l’asile politique aux Pays-Bas en septembre 2004.
Il a rapporté à Amnesty International que, en 2006, il avait été emmené en voiture à Bruxelles, capitale de la Belgique, par des hommes armés en civil, qui étaient selon lui des agents du régime saoudien. Selon ses dires, l’un de ses fils aurait aussi été emmené dans un autre véhicule. À Bruxelles, on lui aurait ordonné de prendre un avion à destination de Riyadh, capitale de l’Arabie saoudite. « Je n’avais pas le choix, ils détenaient mon fils », a expliqué l’ancien diplomate. Mishal al Mutiry a été arrêté à son arrivée et détenu six mois à la prison de la Direction générale des enquêtes, à Riyadh. Il aurait été détenu au secret pendant environ une semaine, au cours de laquelle il aurait subi des actes de torture ou d’autres mauvais traitements. Il aurait notamment été battu et contraint à rester debout pendant des heures. Libéré sans inculpation, il avait néanmoins l’interdiction de quitter le territoire saoudien. Son fils a également été renvoyé en Arabie saoudite mais n’a pas été arrêté.
Le 11 août 2011, Mishal al Mutiry est parvenu à s’enfuir et a trouvé refuge au Qatar voisin. Le 1er septembre 2012, les autorités qatariennes l’ont arrêté dans l’intention, semble-t-il, de le renvoyer en Arabie saoudite. Elles l’ont cependant relâché une semaine plus tard sous la pression d’organisations non gouvernementales de défense des droits humains.
Le 2 janvier 2013, Mishal al Mutiry a été convoqué par un haut responsable de la police qatarienne, qui l’a informé que le ministère de l’Intérieur avait demandé par écrit qu’il quitte le pays dans les 48 heures. Il a répondu qu’il n’était pas en mesure de le faire. On lui a alors demandé de se rendre aux autorités, qui prendraient en charge son retour en Arabie saoudite. Les autorités lui ont enjoint à plusieurs reprises de quitter le Qatar.
Mishal bin Zaar Hamad al Mutiry a remercié Amnesty International de ses efforts. L’organisation continuera de suivre la situation de cet homme, au cas où les autorités saoudiennes demanderaient à l’État marocain de le renvoyer de force.
Aucune action complémentaire n’est requise de la part du réseau Actions urgentes. Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels.
Ceci est la seconde mise à jour de l’AU 1/13. Pour en savoir plus : http://www.amnesty.org/fr/library/info/mde22/001/2013 et http://www.amnesty.org/fr/library/info/mde22/002/2013.
Nom : Mishal bin Zaar Hamad al Mutiry (orthographié précédemment al Mutairy)
Genre : homme
Informations complémentaires sur l’AU 1/13, MDE 22/003/13, 24 janvier 2013