Informations complémentaires sur l’AU 21/12, AFR 54/011/2012, 24 février 2012
Taj Alsir Jaafar, un étudiant soudanais, a été libéré sans inculpation le 23 février 2012 après avoir été détenu pendant près de deux mois par le Service national de la sûreté et du renseignement (NISS). On pense qu’il avait été arrêté pour avoir participé à des manifestations étudiantes, notamment un sit-in pacifique à l’université de Khartoum.
Taj Alsir Jaafar a été arrêté le 30 décembre 2011 à Khartoum, la capitale du Soudan, alors qu’il rentrait de l’université en bus, et a d’abord été détenu au secret dans un lieu inconnu. Le 18 janvier, sa famille a été informée qu’il se trouvait aux mains du NISS à la prison de Kober, à Khartoum. Elle a alors été autorisée à lui rendre visite à deux reprises pendant 15 minutes. Elle a signalé que celui-ci avait entamé une grève de la faim le 11 février. Taj Alsir Jaafar a été incarcéré pendant 55 jours sans inculpation et sans pouvoir contacter un avocat, avant d’être finalement relâché le 23 février dernier.
Pendant la détention de ce dernier, sa mère a été menacée verbalement plusieurs fois par des individus qu’on pense être liés aux forces de sécurité, et s’est vu dire de ne pas poser de questions au sujet de son fils. Lorsque plusieurs sources lui ont annoncé la mort en détention de Taj Alsir Jaafar, elle s’est rendue dans les locaux du NISS. Elle a par la suite confié à Amnesty International que les agents du NISS ont refusé de confirmer ou d’infirmer la rumeur et qu’ils ont menacé de l’accuser de harcèlement.
Taj Alsir Jaafar est coordonnateur des étudiants pour le Mouvement des nouvelles forces démocratiques (connu sous l’acronyme HAQU qui signifie « droit » en arabe), un parti de l’opposition basé à l’université de Khartoum. On pense que son arrestation est liée à sa participation aux mouvements de protestation étudiants, y compris un sit-in à l’université, qui ont eu lieu de mi-décembre 2011 à janvier 2012. Cet homme avait déjà été placé deux fois en détention par le NISS, en 2009 et en janvier 2011, pour ses activités de militant étudiant ; il aurait été torturé lors de sa première incarcération. Il avait été libéré sans inculpation à chaque fois.
Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels. Aucune action complémentaire n’est requise de la part du réseau Actions urgentes.
Ceci est la seconde mise à jour de l’AU 21/12. Pour plus d’informations : http://www.amnesty.org/fr/library/info/AFR54/009/2012/fr.
Nom : Taj Alsir Jaafar
Genre : homme
Informations complémentaires sur l’AU 21/12, AFR 54/011/2012, 24 février 2012