Bonne nouvelle Zimbabwe. Les peines de plusieurs militants pourraient être annulées

Informations complémentaires sur l’AU 55/11, AFR 46/007/2012, 15 mai 2012

Six militants zimbabwéens déclarés coupables en mars 2012 de conspiration en vue de provoquer une émeute ont vu leurs ordonnances de travaux d’intérêt général suspendues en attendant qu’il soit statué sur leur appel. Ces ordonnances et les peines de prison avec sursis infligées à ces personnes vont probablement être annulées par la Haute Cour.

Eddson Chakuma, Antonater Choto, Hopewell Gumbo, Munyaradzi Gwisai, Tatenda Mombeyarara et Welcome Zimuto faisaient partie d’un groupe de 45 personnes, composé de militants pour la justice sociale, de syndicalistes et de défenseurs des droits humains. Ceux-ci ont été arrêtés et inculpés de trahison le 19 février 2011, après avoir assisté à une conférence qu’ils avaient organisée, intitulée « Mouvement de révolte en Égypte et en Tunisie. Les leçons que peuvent tirer le Zimbabwe et l’Afrique ».

Trente-neuf de ces personnes ont été libérées le mois suivant après l’abandon des charges retenues contre elles. Cependant, les six autres ont continué à être détenues et n’ont été libérées sous caution que le 16 mars 2011. Certains militants ont déclaré avoir été torturés en détention. En juillet 2011, le chef de trahison a été supprimé et les six militants restants ont été informés que la charge désormais retenue contre eux était celle de « conspiration en vue de provoquer une émeute » – infraction moins grave, passible d’une peine maximale de 10 ans de prison.

Le 19 mars 2012, ils ont été déclarés coupables en vertu de la section 188 de la Loi relative à la codification et à la réforme du droit pénal. Ils ont été condamnés deux jours plus tard à une amende de 394 euros environ et à deux ans de prison avec sursis, à condition qu’ils ne commettent pas de nouvelle infraction du même type dans les cinq ans et qu’ils accomplissent chacun 420 heures de travaux d’intérêt général. Amnesty International estime que les charges retenues contre ces personnes sont sous-tendues par des motifs politiques et constituent une violation de leur liberté d’expression. C’est pourquoi elle demande que leurs peines soient annulées.

Le 13 avril, à la suite d’une procédure d’appel, la Haute Cour a suspendu l’ordonnance relative aux travaux d’intérêt général en attendant qu’il soit statué sur l’affaire. Il est probable qu’elle annule à la fois les déclarations de culpabilité et les peines des six militants cités.

Un grand merci à tous ceux qui ont envoyé des appels. Aucune action complémentaire n’est requise. Amnesty International continuera à suivre l’évolution de cette affaire.

Ceci est la quatrième mise à jour de l’AU 55/11. Pour en savoir plus : http://www.amnesty.org/fr/library/info/AFR46/005/2012/fr.

Noms : Munyaradzi Gwisai, Hopewell Gumbo, Antonater Choto, Welcome Zimuto, Eddson Chakuma et Tatenda Mombeyarara
Genre : Munyaradzi Gwisai (homme), Hopewell Gumbo (homme), Antonater Choto (femme), Welcome Zimuto (homme), Eddson Chakuma (homme) et Tatenda Mombeyarara (homme)

Informations complémentaires sur l’AU 55/11, AFR 46/007/2012, 15 mai 2012

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