Elles transmettent le message suivant aux personnes qui se sont mobilisées pour elles :
« Merci beaucoup. Nous sommes arrivées. Nous nous sentons bien et sommes très heureuses. Nous vous souhaitons le même bonheur, ainsi qu’à toutes les personnes qui nous ont soutenues quand nous souffrions, dans les temps les plus difficiles. Nous sommes sorties de cette période grâce à votre soutien. Merci à vous et à tous ceux qui nous ont envoyé un message. »
COMPLÉMENT D’INFORMATION
Tout au long de leur parcours migratoire, les réfugiées sont exposées à un risque élevé de violences liées au genre. Bahar, une femme de 92 ans, et Kurtey, Karmey, Beshey et Noorey, quatre sœurs yézidies, ont toutes dû fuir l’Irak et les attaques du groupe armé se désignant sous le nom d’État islamique (EI). L’EI fait vivre d’ignobles atrocités aux femmes et jeunes filles (viol, mariage forcé, etc.). Elles sont donc parties dans l’espoir de trouver la sécurité.
Les cinq femmes ont vécu dans différents camps de réfugiés au nord de la Grèce où les conditions de vie étaient effroyables et où elles ne se sentaient pas en sûreté. “Nous n’utilisons pas les douches. À la place, nous avons construit un hammam à côté de nos tentes”, ont-elles rapporté à Amnesty International. Les autorités n’assurant pas leur protection dans les camps, les femmes avaient décidé de former un “cercle de protection” pour veiller les unes sur les autres. Elles ont ensuite vécu dans un appartement, en attente d’une relocalisation. Kurtey, Karmey et Bahar ont pu rejoindre l’Allemagne, tandis que Beshey et Noorey résident encore en Grèce.
Aujourd’hui, face à l’absence de voies d’accès sûres et légales, les réfugiés sont contraints d’entreprendre des voyages dangereux, souvent au péril de leur vie. Cela doit cesser. Parmi eux, les femmes, les enfants ou les personnes nécessitant des soins sont davantage exposés à des risques de violences tout au long de leur trajet. Les gouvernements doivent prendre les mesures nécessaires afin de veiller à leur protection spécifique.