Écrire Un dirigeant de l’opposition incarcéré est dans un état critique

Le prisonnier d’opinion Hassan Mshaima, un des 11 dirigeants de l’opposition bahreïnite emprisonnés, continue à être privé de soins de santé adéquats en détention.

Ces deux derniers mois, il a été hospitalisé à plusieurs reprises en raison d’une grave détérioration de son état de santé nécessitant une prise en charge en urgence.

Hassan Mshaima est le secrétaire général du mouvement al Haq, un groupe d’opposition politique chiite non autorisé. Arrêté le 17 mars 2011, il fait partie des 14 militants de l’opposition qui ont été appréhendés entre le 17 mars et le 9 avril 2011 pendant le soulèvement à Bahreïn. La plupart d’entre eux ont été interpellés en pleine nuit par des groupes d’agents des forces de sécurité qui ont effectué des descentes à leurs domiciles et les ont emmenés dans un lieu inconnu, où ils ont été détenus au secret pendant plusieurs semaines. Beaucoup ont déclaré avoir été torturés pendant leurs premiers jours de détention, alors qu’ils étaient interrogés par des membres de l’Agence nationale de sécurité. Aucun n’a été autorisé à consulter un avocat pendant ces interrogatoires. Certains ont vu leurs représentants légaux lors de leur comparution devant le procureur militaire, avant le procès.

D’autres n’ont pu s’entretenir avec eux qu’au moment de la première audience, en mai 2011. C’est aussi à cette occasion qu’ils ont tous revu leurs familles pour la première fois depuis leur arrestation. Le 22 juin 2011, le Tribunal de première instance pour la sûreté nationale, une juridiction militaire, a condamné les militants à des peines allant de deux ans de prison à la réclusion à perpétuité, pour des infractions comprenant la « création de groupes terroristes en vue de renverser la monarchie et de modifier la Constitution ».

Sept de ces 14 militants ont été condamnés à la réclusion à perpétuité : Hassan Mshaima, Abdelwahab Hussain, Abdulhadi al Khawaja, Abdel Jalil al Singace, Mohammad Habib al Miqdad, Abdel Jalil al Miqdad et Saeed Mirza al Nuri. Quatre autres, Mohammad Hassan Jawwad, Mohammad Ali Ridha Ismail, Abdullah al Mahroos et Abdul Hadi Abdullah Hassan al Mukhodher, ont été condamnés à 15 années d’emprisonnement. Enfin, la peine prononcée contre Ebrahim Sharif et Salah Abdullah Hubail al Khawaja s’élève à cinq ans de prison et celle prononcée contre Al Hur Yousef al Somaikh à deux ans.

Le 28 septembre 2011, lors d’une séance qui n’a duré que quelques minutes, la Cour d’appel pour la sûreté nationale, une autre juridiction militaire, a confirmé toutes les déclarations de culpabilité et les peines prononcées à l’encontre des 14 militants. Le 30 avril 2012, la Cour de Cassation de Manama a ordonné leur comparution devant une juridiction civile pour un procès en appel. Le même jour, la Cour a ramené à six mois la condamnation à deux ans de prison qui avait été prononcée contre Al Hur Yousef al Somaikh. Ayant déjà purgé sa peine, il a été libéré immédiatement. Les 13 autres militants ont été maintenus en détention à la prison de Jaww. Leur procès devant une cour d’appel civile a démarré le 22 mai 2012.

La Haute cour criminelle d’appel a confirmé leurs déclarations de culpabilité et leurs peines le 4 septembre 2012, et le 6 janvier 2013, la Cour de cassation a confirmé le jugement en appel. Ebrahim Sharif a été libéré le 19 juin 2015 à la faveur d’une grâce royale. Salah al Khawaja a quant à lui été libéré le 19 mars 2016, après avoir purgé sa peine de cinq ans de prison.

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