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NOM, PRÉNOM ET PRONOM À UTILISER : Agnès Ndirubusa (elle), Christine Kamikazi (elle), Egide Harerimana (il), Térence Mpozenzi (il) et leur chauffeur, Adolphe Masabarakiza (il)
Monsieur le Procureur général,
Je vous écris pour vous faire part de ma consternation face au maintien en détention de journalistes d’Iwacu, Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Egide Harerimana et Térence Mpozenzi, et de leur chauffeur, Adolphe Masabarakiza, depuis leur arrestation arbitraire dans la province de Bubanza, le 22 octobre 2019.
Selon Iwacu, un groupe de presse indépendant burundais, ses employés se trouvaient à Bubanza pour enquêter sur des informations faisant état d’affrontements entre les forces de sécurité et un groupe armé dans la province. Comme à leur habitude, ils avaient informé les autorités provinciales de leur intention de se rendre dans la région, mais ils ont été arrêtés à leur arrivée.
Le 31 octobre, la chambre de conseil du tribunal de Bubanza a décidé de maintenir ces cinq personnes en détention dans la prison centrale de Bubanza, où elles avaient été transférées depuis le poste de police par le parquet provincial cinq jours auparavant. Elles ont été inculpées d’atteinte à la sécurité de l’État le jour même.
Je prends acte de votre communiqué du 31 octobre, dans lequel vous indiquez que ces personnes n’ont pas été appréhendées parce qu’elles sont journalistes mais en raison des faits qui leur sont reprochés. Cependant, les activités pour lesquelles elles sont poursuivies - le fait de s’être rendues dans une région pour enquêter sur des événements récents - sont précisément celles que des journalistes sont censés exercer.
Je pense qu’Agnès Ndirubusa, Christine Kamikazi, Egide Harerimana, Térence Mpozenzi et Adolphe Masabarakiza ont été arrêtés et sont pris pour cibles uniquement en raison de leur travail. Par conséquent, je vous prie instamment de veiller à ce que toutes les charges retenues contre ces personnes soient abandonnées et à ce qu’elles soient libérées immédiatement et sans condition.
Veuillez agréer, Monsieur le Procureur général, l’expression de ma haute considération,