Écrire Loujain al Hathloul bénéficie d’une libération conditionnelle

Le 10 février, la défenseure des droits humains Loujain al Hathloul a obtenu une libération conditionnelle.

Elle a été condamnée en décembre 2020 à une peine d’emprisonnement de cinq ans et huit mois, à l’issue d’un procès profondément inéquitable. Déclarée coupable de charges liées à ses activités de défense des droits des femmes, elle a fait appel de cette décision.

Loujain al Hathloul fera l’objet d’une mise à l’épreuve de deux ans et 10 mois, correspondant au sursis partiel auquel sa peine d’emprisonnement était assortie, et d’une interdiction de voyager de cinq ans.

Amnesty International appelle les autorités à veiller à ce que sa condamnation soit annulée et à enquêter efficacement sur ses allégations de torture en détention.

Le 13 mars 2019, Loujain al Hathloul était au nombre des 11 militantes des droits des femmes qui ont comparu devant le tribunal pénal de Riyadh. Les diplomates et les journalistes n’ont pas pu assister à l’audience, qui s’est tenue à huis clos. Plusieurs militantes étaient poursuivies pour avoir été en contact avec la presse étrangère, avec d’autres militant·es et avec des organisations internationales, dont Amnesty International. Certaines étaient également accusées d’avoir « défendu les droits des femmes » et « demandé l’abandon du système de tutelle masculine ».

Le procès de plusieurs militantes des droits des femmes arrêtées entre mai et juillet 2018 a repris en 2020, et un certain nombre de peines d’emprisonnement ont été prononcées à l’issue de procès iniques. Après des mois de retard et de détention prolongée sans jugement, en novembre 2020, Loujain al Hathloul, Samar Badawi, Nassima al Sada, Nouf Abdelaziz et Mayaa al Zahrani ont comparu devant le tribunal pénal de Riyadh lors d’audiences distinctes. Le dossier de Loujain al Hathloul a été transféré au Tribunal pénal spécial en décembre 2020, après que le tribunal pénal eut estimé que son cas « ne relevait pas de sa juridiction ». Le Tribunal pénal spécial est spécialisé dans les affaires liées au terrorisme et ne devrait pas juger ni condamner des militant·es pacifiques.

Les autorités saoudiennes continuent à détenir arbitrairement sans inculpation et à juger des personnes n’ayant fait qu’exercer pacifiquement leur droit à la liberté d’expression et mener des activités en faveur des droits humains. Parmi ces personnes figurent Mohammed al Bajadi, membre fondateur de l’Association saoudienne des droits civils et politiques (ACPRA) et éminent défenseur des droits humains, et Salman al Awda, un dignitaire religieux réformiste qui encourt la peine de mort pour avoir exprimé pacifiquement ses opinions.

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