Écrire Un militant obtient une libération provisoire mais est toujours inculpé

Guy Marius Sagna, un militant sénégalais, a obtenu une libération provisoire le 16 août, un mois après avoir été arrêté pour des publications sur Facebook. Inculpé de « fausse alerte au terrorisme » en vertu du Code pénal sénégalais, il encourt jusqu’à cinq années d’emprisonnement s’il est déclaré coupable.

Amnesty International continue à appeler les autorités à abandonner immédiatement toutes les charges qui pèsent sur lui, car elles sont uniquement liées au fait qu’il ait exercé, pourtant pacifiquement, son droit à la liberté d’expression.

Le 16 août, le juge d’instruction a ordonné la libération provisoire du militant Guy Marius Sagna.

Après sa libération, Guy Marius Sagna a écrit, dans une lettre adressée aux militantes et militants d’Amnesty International : « Si je suis sorti de cette détention illégale, arbitraire, c’est grâce à la formidable mobilisation au Sénégal, en Afrique et ailleurs de milliers de femmes et d’hommes. Dans cette mobilisation, celle d’Amnesty a été décisive, a été remarquée et a énormément pesé. Il est vrai que la lutte continue car je ne suis qu’en liberté provisoire. Mais une bataille importante a été gagnée. Merci à tous les membres d’Amnesty où qu’ils soient sur notre planète. »

Guy Marius Sagna est un militant de premier plan au Sénégal. Il a été le coordonnateur de la coalition nationale « Non aux APE [Accords de partenariat économique] » au Sénégal. Ces accords de partenariat concernent le Sénégal et l’Union européenne.

Guy Marius Sagna est membre du Front pour une révolution anti-impérialiste populaire et panafricaine (FRAPP-France dégage) et milite contre ce qu’il qualifie d’« accords néocolonialistes ». Il a été régulièrement arrêté simplement pour avoir exercé son droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique, puis relâché sans inculpation.

En octobre 2016, l’Assemblée nationale sénégalaise a adopté des dispositions modifiant le Code pénal et le Code de procédure pénale, susceptibles d’être utilisées pour étouffer la dissidence pacifique, en affirmant que ces modifications étaient nécessaires pour combattre le terrorisme et la cybercriminalité. Les nouvelles dispositions du Code pénal donnent des définitions vagues et trop générales des infractions liées au terrorisme, exposant les militants à de lourdes sanctions pénales.

Plusieurs artistes et journalistes ont été arrêtés arbitrairement et maintenus en détention pendant plusieurs jours uniquement pour avoir exercé leur droit à la liberté d’expression et de réunion pacifique.

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