Écrire Une militante jugée pour avoir filmé un acte de protestation

Le 4 septembre 2019, la militante Maissa al Oueslati, 18 ans, a filmé un manifestant qui menaçait de s’immoler par le feu devant un poste de police.

La police l’a arrêtée de manière arbitraire, ainsi que son frère de 16 ans, et les a tous deux interrogés en l’absence d’un avocat, en violation flagrante du droit tunisien.

La police les a alors envoyés dans un centre de détention où ils ont passé la nuit.

Maissa al Oueslati est inculpée d’accusations forgées de toutes pièces et encourt jusqu’à quatre ans de prison.

Maissa al Oueslati est une militante des droits humains qui, malgré son jeune âge, défend activement les droits fondamentaux. Elle s’emploie à mettre en contact les victimes de violations des droits humains avec des organisations et des avocats spécialisés dans la défense de ces droits. Elle a déclaré à Amnesty International qu’elle avait beaucoup entendu parler des conditions de détention, mais n’avait jamais pensé qu’elle pourrait elle-même être placée en détention. Elle a qualifié les conditions au centre de Bouchoucha de médiocres et insalubres.

Si la Tunisie est saluée partout dans le monde pour les progrès démocratiques que le pays a accomplis depuis 2011, les libertés sont encore trop souvent bafouées. Les autorités tunisiennes semblent utiliser abusivement le Code pénal afin d’engager des poursuites pour des actes de contestation pacifique et de réprimer la dissidence.

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