Écrire Un an de prison pour avortement illégal

Le 30 septembre 2019, la journaliste marocaine Hajar Raissouni et son fiancé, Amin Rifaat, ont été condamnés à un an de prison après avoir été déclarés coupables d’infractions liées à l’avortement et de relations sexuelles hors mariage.

Le médecin poursuivi pour le prétendu avortement a été déclaré coupable et condamné à deux ans d’emprisonnement, et deux autres membres du personnel médical ont été condamnés à des peines avec sursis, respectivement de 12 et huit mois d’emprisonnement.

Aux termes de la législation marocaine, les relations sexuelles hors mariage constituent une infraction pénale. L’avortement est également interdit en toutes circonstances, à l’exception du cas dans lequel la santé de la femme enceinte est en danger et son mari consent à l’interruption de grossesse.

Cependant, en vertu du droit international, les femmes ont droit à l’autonomie corporelle et personnelle, qui comprend la liberté de prendre leurs propres décisions en matière de sexualité et de procréation.

La criminalisation de services de santé dont seules les femmes ont besoin, tels que l’avortement, représente une discrimination liée au genre. Ce cas rappelle brutalement qu’il est urgent d’abroger les lois marocaines qui rendent les relations sexuelles hors mariage et l’avortement passibles de poursuites pénales. Ces dispositions sont contraires aux droits des femmes, notamment aux droits à l’autonomie corporelle et personnelle, à la non-discrimination, au respect de la vie privée et à la santé.

Au Maroc, des journalistes et des personnes qui défendent les droits humains sont condamnés à des peines d’emprisonnement pour avoir exprimé leurs opinions de manière pacifique. Le ministère public a utilisé des chefs d’accusation disproportionnés et inappropriés liés à la sécurité en s’appuyant sur le Code pénal et la législation antiterroriste. Taoufik Bouachrine, rédacteur en chef d’Akhbar al Yaoum, le quotidien pour lequel Hajar Raissouni travaille, a été condamné à 12 ans de prison à la suite d’accusations motivées par des considérations politiques en novembre 2018.

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