Le 17 septembre, un tribunal égyptien confirmera ou non la décision de gel des avoirs de défenseurs des droits humains de premier plan, et de ceux de membres de leur famille, dans le cadre de l’« affaire des financements étrangers ». Ils pourraient par la suite faire l’objet de poursuites judiciaires et être condamnés à des peines pouvant aller jusqu’à 25 ans d’emprisonnement.
Le 15 août, le tribunal pénal du Caire a annoncé qu’il rendrait le 17 septembre sa décision quant au gel des avoirs de plusieurs défenseurs des droits humains et de ceux de membres de leur famille.
Cette procédure judiciaire visant ce groupe de personnes a été initiée par des juges supervisant une enquête, dans l’affaire n° 173 de l’année 2011, visant des organisations de défense des droits humains accusées notamment d’avoir obtenu des fonds sans l’autorisation du gouvernement et d’avoir porté atteinte aux « intérêts nationaux » de l’Égypte, menacé l’« intégrité territoriale » du pays et troublé l’« ordre public ».
Les autorités recourent au gel des avoirs et aux enquêtes pour sanctionner ceux qui les critiquent et réduire au silence les organisations de défense des droits humains. Elles ont également interdit à un nombre croissant de défenseurs des droits humains de voyager à l’étranger, manifestement dans le but de les empêcher de critiquer le bilan de l’Égypte en matière de droits humains. Elles ont ordonné la fermeture d’une ONG, et d’autres ONG seraient sur le point de subir le même sort.
Les défenseurs des droits humains craignent de plus en plus de faire prochainement l’objet de poursuites pour des infractions présumées à la législation répressive sur le financement étranger, et d’être condamnés à des peines pouvant aller jusqu’à 25 ans d’emprisonnement.