Le 22 mars 2016, Sikhosiphi “Bazooka” Rhadebe était abattu par deux hommes affirmant être des policiers, face à son domicile de Lurholweni, dans la province du Cap-Est. Il avait appris quelques heures plus tôt l’existence d’une liste noire de “personnes à abattre” dans lequel figurait, en tête de liste, son nom.
Le Comité de crise d’Amadiba en lutte pour la protection des droits des communautés
Sikhosiphi Rhadebe présidait alors l’ACC ou Comité de crise d’Amadiba, une organisation à caractère associatif qui s’opposait à un projet d’extraction à ciel ouvert de titane et d’autres métaux lourds sur des terres communales d’Amadiba, dans la province sud-africaine du Cap-Est, par une entreprise minière australienne nommée Mineral Commodities Limited (MRC).
L’entreprise envisage d’exploiter près de 2 900 hectares de littoral à Xolobeni par l’intermédiaire de sa filiale sud-africaine, Transworld Energy and Minerals Resources (TEM), et un partenaire chargé de l’autonomisation économique de la population, Xolobeni Empowerment Company (Xolco).
L’ACC représente la partie de la population opposée à l’extraction minière et tente d’empêcher la délivrance des autorisations nécessaires à ce type d’activité. En effet, environ 600 personnes habitent la zone destinée à être exploitée et seront forcées de quitter cette région si l’entreprise obtient une autorisation. Elles risquent de perdre leur logement et leurs terres, qui revêtent une importance économique mais aussi culturelle. À cela, les risques sanitaires que présente l’extraction minière à ciel ouvert a provoqué l’opposition de nombreux habitant·e·s. De plus, de telles activités auraient des effets environnementaux dévastateurs sur les terres ancestrales, à cause notamment de la pollution de l’eau. Tentatives d’intimidation, violence (…)
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