Manal Tamimi nous a dit le 27 Novembre que l’utilisation de tir en direct est en hausse, parfois sans raison apparente et non pour réprimer les manifestations : les villageois entendent fréquemment des tirs - non seulement le vendredi, mais également au cours de la semaine et la nuit, parfois à 3,00 du matin. Il semble que, comme à Jérusalem-Est et à Hébron, ces tirs sont utilisés pour faire face à des jets de pierres. (Le 24 Septembre, le Premier ministre Netanyahu a confirmé dans un communiqué qu’il avait approuvé l’utilisation des balles réelles (calibre 0,22) et avait ordonné à la police d’établir de nouvelles règles d’engagement approuvant l’utilisation de tirs en direct lorsque des agents ou des civils étaient en « danger immédiat et concret » .
En outre, sont mises en place des restrictions à la liberté de mouvement à l’intérieur et à l’extérieur du village, qui est de plus en plus l’objet de fermetures, parfois pendant trois à quatre jours par semaine, ce qui crée des difficultés particulières puisque Nabi Saleh est comme un village de transit entre Ramallah et le nord de la Cisjordanie.
Quelque 22 résidents de Nabi Saleh ont été arrêtés dans une vague d’arrestations entre le 19 Octobre et le 20 Novembre , la plupart sont des jeunes âgés entre 19 et 20 ans.
Arrestations dans Nabi Saleh
Manal Tamimi rapporte que depuis la mi-Octobre 2015, jusqu’à 22 jeunes personnes ont été arrêtées. Il semble qu’il y aurait eu des arrestations hebdomadaires suite à la détention de deux villageois de Nabi Saleh : Abed Al Ezz Hafeth Tamimi, 20 ans, et Maher Mahmoud Tamimi, 19 ans, le 20 Septembre 2015. Ils auraient fait des aveux forcés et déclarations sous la contrainte, qui incriminaient d’autres qui ont été arrêtés. Ezz et Maher ont été détenus dans le centre de détention Moscabiyeh et interrogés par l’Agence israélienne de sécurité (ISA) sur une période de plusieurs semaines et sont maintenant emprisonnés à Kishon.