Au Koweït, les enfants de la communauté bidun, non reconnue par l’État, se voient refuser l’accès à l’éducation publique gratuite. Les familles doivent alors se tourner vers l’enseignement privé, payant et considéré de moindre qualité.
LES ORIGINES DU PROBLÈME
Une campagne d’enregistrement des ressortissant·es koweïtiens a été menée après l’indépendance du Koweït et jusqu’en 1965. Cette campagne s’est concentrée sur les régions centrales du pays, n’incluant pas toutes les communautés vivant en périphérie et ne les informant pas de l’importance de l’obtention de la citoyenneté koweïtienne. Les membres de ces communautés deviennent alors apatrides.
En 1980, le Koweït modifie sa loi relative à la nationalité. Désormais, les enfants nés d’un père apatride ne seront pas reconnus comme koweïtiens, même si la mère est une citoyenne koweïtienne. Aujourd’hui, la population de bidun apatride dans le pays s’élève à environ 100 000 bidun, selon les estimations du gouvernement. UN PROBLÈME QUI PERDURE
À la naissance, les enfants bidun reçoivent un rapport de naissance de l’hôpital, qui n’est pas suffisant pour confirmer leur citoyenneté. Ils naissent donc apatrides et ne reçoivent pas d’acte de naissance officiel ni de numéro d’identité civile. Ces documents sont nécessaires pour l’obtention de la “carte de révision”, renouvelable annuellement, qui est l’unique document officiel qui peut confirmer leur identité.
Dans l’agence qui délivre ces cartes, certains Bidun se sont vu attribuer arbitrairement une autre nationalité par l’agence, ce qui a provoqué une méfiance au sein de la communauté envers ce système. Les Bidun qui n’ont pas cette carte ou qui ne l’ont pas renouvelé sont, alors, considérés comme des (…)
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