Gustavo Gatica et Fabiola Campillai, victimes de la répression au Chili

Gustavo Gatica

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« J’ai donné mes yeux pour que les gens se réveillent. » Ce sont les mots de Gustavo Gatica. Ce jeune Chilien, étudiant en psychologie, a été rendu aveugle par l’impact de balles tirées par les forces de sécurités chiliennes le 8 novembre 2019. Il participait pacifiquement à une manifestation lorsque les forces de police ont ouvert le feu sur les manifestant·e·s avec des fusils de chasse antiémeute, sans discernement. Gustavo Gatica a été frappé directement au visage, perdant définitivement l’usage de la vue.

Fabiola Campillai, quant à elle, a été victime d’un tir de lacrymogène alors qu’elle se trouvait à l’arrêt de bus pour rejoindre son travail de nuit, le 26 novembre 2019. Un groupe de Carabiniers lourdement armés s’est mis à tirer sans aucune raison. Une cartouche de gaz lacrymogène a frappé Fabiola directement au visage, la laissant sur le sol, saignant et inconsciente.

Face au pacifisme des manifestant·e·s, la violence excessive des forces de sécurité Le 18 octobre 2019, des protestations massives ont émergé dans tout le Chili, suite à l’annonce d’une hausse du prix des transports publics de Santiago. Cette décision a provoqué la colère de nombreux·seuses Chilien·ne·s, confronté·e·s au déclin de l’accès à leurs droits économiques, sociaux et culturels depuis des décennies. Les protestations, en grande partie pacifiques, ont été fortement réprimées. Le 19 octobre, le gouvernement a décrété l’état d’urgence, permettant d’avoir recours à l’armée pour contenir les manifestations, mais cela n’y a pas mis fin. La répression s’est intensifiée. L’utilisation abusive des armes antiémeute a été une pratique généralisée qui a causé des lésions oculaires à des centaines de personnes. Impunité pour les auteurs de la répression au Chili Les violences commises à l’encontre de Gustavo et de Fabiola restent aujourd’hui impunies. Une enquête policière interne sur la fusillade qui a blessé Gustavo a établi qu’aucun membre de l’institution ne pouvait être tenu responsable de l’affaire. Les résultats laissent même entendre que les blessures pourraient être attribuées aux manifestant·e·s eux·elles-mêmes. Or, les deux balles en métal et en caoutchouc qui ont été extraites des yeux de Gustavo correspondent aux munitions utilisées par cette force de police. Dans le cas de Fabiola, le 14 août dernier, il a été révélé que deux fonctionnaires avaient été (…)

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