Mise à jour 23/03/2016
Mahmoud Hussein est libre ! Le 22 mars, une cour de justice a prononcé la libération de Mahmoud Hussein sous caution, après près de 790 jours de détention sans condamnation.
Cependant, les charges qui pèsent contre lui n’ont pas été levées et le Procureur général d’Égypte a fait appel de cette décision ce jour. Amnesty International exhorte les autorités égyptiennes à lever toutes les charges contre Mahmoud Hussein, à supprimer toutes les conditions à sa libération et à mettre fin à l’enquête.
Mahmoud Hussein, jeune étudiant de 19 ans, croupit actuellement dans une prison égyptienne pour avoir porté un t-shirt et une écharpe évoquant une « nation sans torture » et la « révolution du 25 janvier 2011 ». Il a été arrêté alors qu’il rentrait chez lui après une action de protestation contre le régime militaire et les Frères musulmans. C’était il y a plus de 500 jours. Il n’a pas été inculpé ni jugé pour quelque infraction que ce soit. Torturé et maltraité en détention, il a en outre été contraint de signer des « aveux ». Le 14 juillet 2015, Mahmoud a de nouveau été roué de coups par deux gardiens de prison. Son ordre de détention a depuis été renouvelé plusieurs fois pour 45 jours. Le 26 août, Mahmoud a été convoqué car les autorités judiciaires se sont rendues compte qu’elles avaient plusieurs fois omis de convoquer Mahmoud Hussein avant l’expiration des 45 jours, ce qui est illégal pour les cas de détention provisoire. Elles ont alors annoncé qu’un ordre de détention de 45 jours couvrirait rétrospectivement les 30 à 35 jours pendant lesquels il était détenu en violation de la loi. Mahmoud Hussein doit de nouveau comparaître devant un juge le 11 octobre. [Il est important d’accentuer notre pression sur les autorités égyptiennes maintenant
Demandez au ministère public de libérer Mahmoud Hussein immédiatement et sans condition, et d’abandonner toutes les charges pesant sur lui, car il s’agit d’un prisonnier d’opinion. Exigez qu’il soit entretemps à l’abri de tout mauvais traitement et qu’une enquête soit menée sur les allégations de torture à son égard.