Depuis avril, sous prétexte de la pandémie, les autorités maltaises ont transféré des personnes demandeuses d’asile secourues en Méditerranée centrale sur des navires privés utilisés pour le tourisme côtier et les retiennent au large des eaux territoriales de Malte. La situation à bord devient insupportable, et la détention arbitraire de ces personnes doit cesser immédiatement.
UPDATE 9 JUIN 2020 : Bonne nouvelle ! Les 425 migrant·e·s bloqué·e·s en mer ont pu débarqué à Malte ! Merci pour votre mobilisation ! Des navires privés, inadaptés aux besoins fondamentaux des personnes migrantes
Les personnes à bord des bateaux de croisière, qui ne sont pas conçus pour de longs séjours, y sont restées bloquées depuis. Les autorités maltaises ont fourni des matelas et de la nourriture, et des tests de dépistage du COVID-19 auraient été effectués. Cependant, certaines informations parues dans les médias et communiquées par des ONG locales laissent penser que la situation des personnes à bord est inadaptée et qu’elle provoque de la détresse, des dépressions et de l’anxiété, à tel point que des passagers auraient entamé une grève de la faim et que d’autres auraient tenté de mettre fin à leurs jours.
Au 28 mai, environ 425 personnes étaient toujours retenues au large des côtes sur quatre navires de tourisme. Alors que les personnes à bord sont en droit de solliciter l’asile à Malte si elles le souhaitent, les autorités maltaises n’ont pas autorisé le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR) à leur rendre visite. L’Agence pour le bien-être des demandeurs d’asile (Agency for the Welfare of Asylum Seekers – AWAS) de Malte n’aurait pas non plus pu se rendre à bord. Le gouvernement maltais porte atteinte au principe de “non-refoulement”...
Le gouvernement maltais n’a pas précisé les raisons exactes ni les bases légales de cette mesure, (…)
Action terminée