Non à la Coupe du monde de l’exploitation

Amnesty a révélé l’exploitation de travailleurs migrants construisant le stade Khalifa, qui doit accueillir une demi-finale de la Coupe du monde en 2022. Bien que le Qatar ait promis de renforcer la protection des travailleurs migrants, il n’a pas suffisamment réformé le système d’embauche qui les exploite. C’est leur employeur qui décide s’ils peuvent quitter le pays ou changer d’emploi. Le contrôle excessif qu’exercent les patrons sur leurs employés expose ceux-ci à l’exploitation, notamment au travail forcé. La confiscation de passeports, le refus de soumettre des visas de retour et les retards de paiement de salaire ne sont que quelques exemples des abus subis par les travailleurs migrants. La FIFA est tenue de veiller à ce que la Coupe du monde 2022 ne s’accompagne pas de violations. Si Gianni Infantino, le nouveau président de la FIFA, veut mettre fin à l’indifférence choquante de son organisation face au traitement infligé aux travailleurs migrants au Qatar, lui-même et la FIFA doivent appeler de leurs vœux l’introduction en urgence de réformes exhaustives pour leur protection. La FIFA et ses sponsors doivent agir, la Coupe du monde 2022 ne doit pas être celle de l’exploitation et la misère.

Lorsque la FIFA a attribué au Qatar le rôle d’organisateur de son tournoi phare, elle savait, ou aurait dû savoir, que la majeure partie des chantiers dans ce pays embauchent des travailleurs migrants, qui sont parfois victimes d’une exploitation généralisée.

La construction de stades pour la Coupe du monde va fortement s’accélérer au cours des deux années à venir et devrait battre son plein à la mi-2017. Si la FIFA n’agit pas, chaque personne qui se rendra au Qatar pour assister à l’événement en 2022 pourrait directement rencontrer des travailleurs migrants - dans les hôtels, les installations sportives, les magasins - dont les droits fondamentaux ont été bafoués.

La FIFA et ses sponsors doivent agir, la Coupe du monde 2022 ne doit pas être celle de l’exploitation et la misère.

Amnesty fera également pression sur les entreprises qui sponsorisent l’évènement, telles que Adidas, Coca Cola ou Mc Donald’s, qui ont les moyens d’influencer la FIFA afin qu’elle s’attaque à ce problème.

Six Construct, une filiale de Besix, un groupe belge actif notamment dans la construction de bâtiments et d’infrastructures, est l’une des deux principales entreprises chargées de superviser la rénovation du stade. Des atteintes au droit du travail ont été constatées en ce qui concerne des travailleurs migrants employés par des entreprises de construction faisant partie de la chaîne d’approvisionnement de Six Construct.

Pour plus d’informations
EXPLOITATION DE TRAVAILLEURS MIGRANTS
Rapport. Le revers de la médaille. Exploitation sur un site de la Coupe du monde de football Qatar 2022 (consulter la synthèse en français)

Action terminée

Toutes les infos
Toutes les actions
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit