Stop à la violence légalisée envers les femmes en Amérique latine
Pour mettre fin à ce cycle de violence, les États de la région doivent accepter leur responsabilité historique et éliminer les stéréotypes de genre qui nourrissent les législations en vigueur et régissent l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive.
C’est à travers les stéréotypes dans le domaine de la sexualité et de la reproduction que le rôle des femmes dans leurs sociétés est le plus clairement révélé. Dans ce domaine, les États d’Amérique latine abusent de leur pouvoir pour imposer ces rôles (basé sur des normes culturelles ou religieuses qui violent les droits humains) par la législation, les politiques publiques et les pratiques discriminatoires.
« Chaque femme veut être et devrait être une mère » ; « Nous devons réduire le nombre d’enfants des femmes pauvres et autochtones car qu’ils perpétuent la pauvreté » ; « Toute femme enceinte doit mener sa grossesse à terme quelle que soit sa situation personnelle, son état de santé ou même le risque pour sa vie » ; « Les adolescentes ne sont pas capables de prendre des décisions au sujet de leur sexualité de leur maternité » ; « Les filles qui tombent enceintes à la suite de violences sexuelles doivent mener leur grossesse à terme » ; « Les femmes vivant avec le VIH doivent être stérilisées pour arrêter la propagation du virus » ; « Les femmes qui viennent à l’hôpital avec pour une urgence obstétricale se l’ont induites elles-mêmes, quoiqu’elles en disent, surtout si elles ont des ressources limitées » ... Autant de stéréotypes que les États de la région doivent impérativement éliminer de leurs normes et pratiques afin d’envoyer un message clair : les autorités ont la volonté politique et l’engagement de respecter, protéger et réaliser les droits des femmes et des filles.
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