Les civils pris au piège du conflit en Syrie
Un nouveau mécanisme d’enquête à mettre en oeuvre
Amnesty International engage les gouvernements à mettre fin à l’impunité et à faire de l’obligation de rendre des comptes une réalité pour le peuple syrien en soutenant et en finançant le mécanisme d’enquête sur la Syrie adopté par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 2016 dans sa résolution 71/248. Cette résolution, adoptée par l’Assemblée générale des Nations unies en décembre 2016, a apporté au peuple syrien une lueur d’espoir de voir la justice rendue. Elle appelle à la création d’un mécanisme international indépendant visant à faciliter les enquêtes et les poursuites concernant les plus graves crimes de droit international commis en Syrie depuis mars 2011.
Cette résolution a envoyé un message fort en contournant un Conseil de sécurité dans l’impasse, qui se montre incapable de mettre fin à l’impunité des crimes de droit international et des violations des droits humains en Syrie. Le mécanisme est maintenant en attente d’obtenir les fonds nécessaires de la part des États membres pour commencer à fonctionner.
La population civile sévèrement touchée
Aujourd’hui le conflit a fait plus de 400 000 morts, et plus de 20% de la population est réfugiée en dehors du pays. Il devient impératif de faciliter les enquêtes et les poursuites concernant les plus graves crimes de droit international commis en Syrie depuis mars 2011.
Amnesty International a dénoncé à maintes reprises - comme d’autres organisations de défense des droits humains, ainsi que des organes des Nations unies - des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité commis par toutes les parties au conflit en Syrie depuis le début de la crise.
Parmi ces crimes figurent des exécutions extrajudiciaires, des actes de torture et autres traitements cruels, des attaques visant délibérément des civils, des habitations, des équipements médicaux et d’autres infrastructures civiles, ainsi que des attaques aveugles et disproportionnées, des disparitions forcées, des politiques d’extermination et des prises d’otages.
Le chemin vers la justice peut être long, mais là où il y a une volonté, il y a un moyen.
Action terminée