Stop aux bombardements des civils en Ghouta orientale

Au mois de février, l’escalade des bombardements par l’État syrien et son alliée, la Russie, dans la campagne de Ghouta orientale, près de Damas, ont fait de nombreux morts et des centaines de blessés.

Le gouvernement syrien, avec l’appui de la Russie, bombarde sa propre population en Ghouta orientale. Durant les trente derniers jours, plus de 190 civils ont été tués et plus de 2 700 blessés. Après un siège de 6 ans, la situation s’aggrave encore Cela n’a rien de nouveau pour les habitants de Ghouta orientale : ces personnes, déjà cruellement assiégées depuis six ans, sont désormais prises quotidiennement sous le feu d’attaques délibérées de leur gouvernement qui les tuent et les mutilent. Des enfants et des personnes âgées meurent de malnutrition et des conséquences du manque de soin de santé. Les civils ne sont pas des cibles Les attaques de civils doivent cesser et l’acheminement de l’aide humanitaire en Ghouta orientale doit être autorisé. Appelez les gouvernements syrien et russe à mettre fin aux attaques et à lever immédiatement le siège imposé à la Ghouta orientale. Nous avons réussi à faire pression et à faire entendre notre voix dans le monde pour Alep : nous pouvons réussir à aider les victimes des attaques en Ghouta orientale.

Des attaques délibérées de civils : des crimes de guerre

Depuis six ans, la communauté internationale maintient une position attentiste alors que le régime syrien commet des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre en toute impunité.

« Il faut que le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) fasse respecter ses propres résolutions, qui appellent à cesser d’assiéger des zones civiles et de s’en prendre à la population, ainsi qu’à ne pas entraver l’aide humanitaire. Ses membres permanents, parmi lesquels figure la Russie, ne doivent pas bloquer les mesures qui visent à mettre fin aux atrocités de grande ampleur et à accorder réparation aux victimes », a déclaré Diana Semaan, spécialiste de la Syrie à Amnesty International.

« Il est impératif que le Conseil de sécurité indique avec fermeté que les personnes qui commettent des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité ne sauraient jouir d’une quelconque impunité. La tragédie syrienne est un cas d’école, qui montre que les civils paient un lourd tribut du fait de l’impunité dont bénéficient les auteurs d’atrocités de grande ampleur ».

« Toutes les parties au conflit sont tenues de remplir leurs obligations au regard du droit international humanitaire, de veiller à ce que les civils qui souhaitent fuir la zone puissent le faire en toute sécurité et de ne pas entraver l’accès des organisations humanitaires, afin qu’elles soient en mesure de fournir une aide vitale aux centaines de milliers de personnes dans le besoin en Ghouta orientale.

Ghouta, une région exposée aux violations

Amnesty International a déjà recueilli des éléments sur le siège illégal et les homicides illégaux de civils, y compris le recours à des armes à sous-munitions interdites au niveau international, auxquels se livre le régime syrien en Ghouta orientale, en violation du droit international humanitaire.

L’organisation a aussi exposé des violations du droit international humanitaire commises par l’Armée de l’islam, un groupe armé d’opposition basé en Ghouta orientale, notamment le pilonnage illégal de zones civiles dans des régions contrôlées par l’État et des restrictions de la liberté de circulation de civils qui souhaitaient quitter la Ghouta orientale.

Le 20 février au matin, l’Agence arabe syrienne d’informations a signalé que cinq civils et 20 autres personnes avaient été blessés par des tirs d’artillerie en provenance de la campagne de Ghouta orientale, près de Damas.

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