Stop à l’exploitation des travailleuses migrantes au Liban

« Je n’avais le droit de parler à personne. Si j’ouvrais la fenêtre et saluais d’autres Philippines, elle [l’employeuse] me tirait par les cheveux et me frappait. Elle m’a séquestrée dans la maison pendant trois ans. Je ne suis jamais sortie. » Une employée de maison philippine.

Chaque année, des milliers de femmes venant de divers pays d’Afrique et d’Asie quittent leurs proches pour travailler comme employées de maison au Liban, dans l’espoir d’un avenir meilleur. Mais sur place, elles sont privées des protections prévues par le droit du travail et se trouvent piégées dans un système de parrainage. Aidez-nous à sortir ces femmes du cauchemar ! Des conditions de travail s’apparentant à de l’exploitation Le système de parrainage de la kafala lie les travailleurs et travailleuses migrants à leur employeur durant toute la durée de leur séjour au Liban. Cela signifie que ces personnes peuvent perdre leur titre de séjour si elles démissionnent ou changent de travail sans la permission de leur employeur. Cette situation rend les employées de maison migrantes particulièrement vulnérables à l’exploitation et aux mauvais traitements. Certaines se voient ainsi imposer des horaires de travail extrêmes, n’ont aucun jour de repos, ne reçoivent pas toujours leur salaire, subissent des restrictions de mouvement et de communication abusives, ainsi que des violences verbales, physiques et sexuelles. Sanctions pour celles qui se battent pour leurs droits Malgré cela, bon nombre de ces travailleuses mènent une lutte acharnée pour leurs droits. Mais lorsqu’un groupe de travailleuses domestiques a créé un syndicat en 2015 (une première dans la région), le ministre du Travail a déclaré celui-ci comme illégal. Certaines des responsables du syndicat ont (…)

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