Elle a refusé de travailler sous l’occupation
La crèche où travaillait Olha a rouvert ses portes sous l’occupation russe. On lui a demandé maintes fois de revenir y enseigner, mais elle a toujours refusé. Amnesty International a recueilli des informations sur les pratiques abusives des autorités russes d’occupation à l’encontre des enseignant·e·s ukrainiens, notamment les actes d’intimidation, la violence physique et le travail forcé, pour s’assurer qu’ils recommencent à enseigner le programme russe aux enfants locaux.
Prendre le risque de parler de l’occupation
Elle a également révélé la politique russe visant à modifier la démographie des territoires qu’elle occupe, y compris en cherchant à éradiquer les identités ukrainiennes et non-russes, ainsi que la culture. Une vidéo de vœux d’Olha a été publiée sur Facebook, dans laquelle elle évoquait la vie à Melitopol sous l’occupation russe, en langue ukrainienne. Parmi les publications d’Olha sur Facebook, on trouve l’histoire d’un collègue qui a été harcelé par les autorités d’occupation – perquisitions, insultes et destruction d’objets personnels portant des symboles nationaux ukrainiens notamment.
Libérée puis arrêtée à nouveau, sa santé se détériore
En juin 2024, elle a été brièvement libérée pour être de nouveau arrêtée de manière arbitraire et condamnée à deux reprises à 14 jours de « détention administrative » avant d’être accusée d’avoir caché des explosifs dans son jardin et condamnée à six ans de prison.
Olha Baranevska est âgée de 61 ans, souffre de diabète et est insulino-dépendante, et a d’autres problèmes de santé qui nécessitent des examens et des traitements. Elle a dû accepter un passeport russe en 2023 pour avoir accès à des soins médicaux. Pendant sa détention, elle a reçu de l’insuline, mais n’a pas pu bénéficier d’un traitement adéquat pour d’autres problèmes de santé, selon sa fille. Pendant sa détention, le jour du 85e anniversaire de sa mère, Olha a reçu la nouvelle du décès de celle-ci en novembre 2024, ce qui a aggravé ses souffrances mentales.
Olha Baranevska n’a rien à faire en prison et doit être libérée immédiatement et sans condition. En attendant sa libération, elle doit recevoir les soins nécessaires.
SIGNEZ POUR OLHA BARANEVSKA !