Mise à jour juillet 2019 : Malak est libre, elle était détenue arbitrairement à l’isolement dans une prison pour hommes en Egypte depuis 120 jours.
Mais elle n’est pas encore innocentée pour autant !
Une jeune femme transgenre victime de violences et de détention arbitraire…
Le 6 mars 2019, Malak al Kashef, jeune femme transgenre de 19 ans, a été arrêtée à son domicile familial de Guizeh et emmenée par les policiers dans un lieu secret. Ses avocats ne sont pas parvenus à retrouver sa trace, et des postes de police ont nié qu’elle se trouvait en détention sous leur responsabilité. Après avoir comparu devant un procureur en l’absence d’avocat, elle a été placée en détention d’abord à l’isolement dans un commissariat de police puis transférée à la prison de Mazraat Tora, un établissement pour hommes alors même que ses avocats avaient informé le parquet des opérations chirurgicales d’affirmation sexuelle de la jeune femme. La placer ainsi aux mains des autorités pénitentiaires et des autres détenus lui fait courir de graves risques de harcèlement sexuel, d’agression sexuelle et de viol. Elle a, par ailleurs, été soumise à un examen anal dans un hôpital public « s’apparentant à un acte de torture » selon Magdalena Mughrabi, directrice adjointe pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International. …pour son action militante
Malak al Kashef avait en effet appelé à une manifestation anti-gouvernementale après l’accident de train ayant fait au moins 25 mort·e·s et de nombreux blessé·e·s en février 2019. Elle est à ce titre poursuivie pour « assistance à une organisation terroriste » et « utilisation à mauvais escient des réseaux sociaux dans le but de (…)
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