La Thaïlande ne doit pas renvoyer Hakeem vers la torture

Cela fait plus de 60 jours que Hakeem est emprisonné en Thaïlande. Chaque matin, il se réveille sans savoir s’il s’agit du jour de son renvoi vers son pays, Bahreïn, où sa vie risque d’être mise en danger. Les autorités thaïlandaises doivent laisser Hakeem rentrer de façon sûre en Australie.

Hakeem al-Araibi, ancien joueur de football de l’équipe nationale de Bahreïn, a officiellement été reconnu réfugié en Australie après avoir fui la torture et la persécution dans son pays d’origine. Des vacances qui tournent au cauchemar Alors qu’il se rendait en Thaïlande avec sa femme pour des vacances, les autorités thaïlandaises l’ont arrêté sur la base d’une notice rouge diffusée par Interpol - qui a pourtant depuis été levée. À présent, il croupit dans un centre de détention pour immigrés en Thaïlande et pourrait être déporté au Bahreïn, ce qui représente un réel danger pour lui. Coupable d’un acte alors qu’il était à l’étranger Hakeem a fui Bahreïn en 2014, après avoir été reconnu coupable d’actes de vandalisme contre un poste de police, alors qu’au même moment, il était à l’étranger, occupé à jouer à un match de football retransmis à la télévision. Après s’être réfugié en Australie, il a évoqué les mauvais traitements et les actes de torture subis lors de son emprisonnement. Nous savons que Hakeem risque la détention et la torture s’il est renvoyé vers Bahreïn. Demandez aux autorités thaïlandaises de libérer Hakeem immédiatement, et de lui permettre de retrouver ses amis, ses collègues et ses coéquipiers en Australie.

Complément d’infos

Hakeem Ali al Araibi est un ancien joueur de football de l’équipe nationale de Bahreïn. Il a été arrêté en 2012 à Bahreïn, où, selon son témoignage, il a été torturé en détention. Après avoir bénéficié d’une libération conditionnelle, il a été condamné par contumace, à l’issue d’un procès inique, à dix ans de réclusion. Hakeem Ali al Araibi a été déclaré coupable d’avoir commis des actes de vandalisme contre un poste de police, alors qu’au moment des faits qui pour lesquels il a été condamné, il participait, à l’étranger, à un match de football retransmis en direct à la télévision. Après sa condamnation, il a fui Bahreïn au printemps 2014 et a été reconnu réfugié par l’Australie en 2017.

Le 27 novembre 2018, alors qu’il se rendait en Thaïlande avec son épouse pour les vacances, il a été appréhendé par les autorités thaïlandaises à son arrivée à l’aéroport international Suvarnabhumi de Bangkok. Les autorités thaïlandaises ont informé Hakeem Ali al Araibi et son épouse que l’arrestation faisait suite à la diffusion d’une notice rouge par l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol) à la demande des autorités bahreïnites, et qu’il serait expulsé vers Bahreïn. Les autorités australiennes ont demandé officiellement sa libération, informant la Thaïlande qu’il avait été reconnu comme réfugié et qu’il voyageait avec un titre australien valide. La notice rouge à son encontre a ensuite été levée. Cependant, le 1er décembre, les autorités thaïlandaises ont transféré Hakeem Ali al Araibi dans le centre de détention pour migrants de Suan Phlu, en vue de son expulsion.

Le 3 décembre, Hakeem Ali al Araibi a comparu devant un tribunal thaïlandais, qui a prolongé de 12 jours sa détention par les services de l’immigration, dans l’attente du règlement de l’affaire. En cas d’expulsion vers Bahreïn, Hakeem Ali al Araibi sera incarcéré sur la base de la condamnation injuste dont il a fait l’objet dans ce pays, et courra un risque élevé de subir des actes de torture ou d’autres mauvais traitements. Après s’être réfugié en Australie, Hakeem Ali al Araibi a dénoncé ouvertement les violations des droits humains commises à Bahreïn.

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