Le parlement hongrois a manifestement nié les droits fondamentaux des personnes transgenres et intersexes en adoptant, le 28 mai dernier, une nouvelle loi dont l’article 33 interdit la reconnaissance légale du sexe des personnes transgenres et intersexes. Cette décision marque un nouveau recul de l’État de droit dans le pays.
Une atteinte à la dignité humaine et aux droits humains fondamentaux...
L’article 33 entend redéfinir le genre comme étant “le sexe biologique, basé sur les caractéristiques sexuelles primaires et les chromosomes”, exigeant ainsi un enregistrement du sexe des individus à la naissance dans le registre national des naissances, des mariages et des décès, qui ne pourrait pas être modifié par la suite.
Ces dispositions portent atteinte à la dignité humaine et violent gravement les droits des personnes transgenres et intersexes : le droit au respect de la vie privée et le droit à la reconnaissance – en particulier à l’état civil – de leur genre, qui doit être fondée sur l’autodétermination. … qui s’inscrit dans un contexte de discrimination généralisée envers les personnes LGBTI
En plus de les exposer à de nouvelles discriminations, cette loi va intensifier un environnement déjà intolérant et hostile auxquelles sont confrontées les personnes LGBTI en Hongrie. En effet, les personnes transgenres et intersexes sont régulièrement la cible de discrimination, en particulier dans l’accès à l’emploi, à l’éducation, aux biens et aux services ainsi qu’au logement. Elles sont aussi de plus en plus victimes de propos homophobes et discriminatoires venant de responsables politiques.
Il est essentiel que le Commissaire aux droits fondamentaux hongrois agisse de toute urgence, au risque d’entraîner un regain des discriminations, attaques et crimes haineux que subissent les personnes (…)
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