Justice pour Julián Carrillo

Le 24 octobre 2018, Julián Carrillo, défenseur indigène de la terre et du territoire, a été assassiné par des hommes armés non identifiés et a rejoint la liste des 16 défenseur·e·s des droits humains tués au Mexique en 2018. Julián était un défenseur de la terre et du territoire du peuple indigène Rarámuri au Coloradas de la Virgen, une communauté isolée dans les montagnes Tarahumara du Chihuahua. Depuis 2007, il défendait son territoire ancestral contre l’exploitation illégale des forêts, des mines et des cultures de drogue.
L’enquête sur le meurtre
Deux jours après le lancement du rapport (anglais et espagnol) d’Amnesty International et après une rencontre avec les autorités mexicaines pour demander justice pour le meurtre de Julián le 26 janvier 2019, le bureau du procureur général de l’État de Chihuahua (FGE) a annoncé l’arrestation du tueur présumé de Julián par la police locale. 200 policiers avaient été envoyés dans la Sierra Tarahumara en application de deux mandats d’arrêt contre José Feliciano R. M. et P. C. C. C., suspects dans le meurtre de Julián Carrillo.
Le FGE a ensuite obtenu l’acte d’accusation contre eux. L’autorité judiciaire a accordé une mesure conservatoire de détention d’un an et a fixé une limite de 3 mois pour l’enquête préliminaire, qui devait prendre fin le 1er mai 2019. Les deux suspects étaient également liés à la tentative de meurtre du neveu de Julián.
Le gouvernement fédéral s’est également engagé à faire en sorte que le Mécanisme de Protection des Défenseur(e)s des Droits Humains et des Journalistes garantisse effectivement la vie, l’intégrité, la liberté et la sécurité des autres défenseurs des droits humains à Chihuahua.
Action terminée