Tchétchénie : Stop à l’odieuse répression des homosexuel-les

UNE ODIEUSE « PURGE HOMOSEXUELLE » Pour la deuxième fois en près de deux ans, une violente répression s’abat sur les personnes soupçonnées d’être lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) en Tchétchénie, République du Sud de la Fédération de Russie. Ces informations glaçantes sont révélatrices du bilan déplorable en Tchétchénie en matière de droits humains et s’inscrivent dans une volonté continue de « purge homosexuelle », au cours de laquelle le gouvernement tchétchène adopte une position répressive à l’égard des LGBTI en niant leur existence et bafouant leurs droits en toute impunité. EN 2017, PREMIÈRE VAGUE DE CRIMES PERPÉTRÉS EN TOUTE IMPUNITÉ Le 1er avril 2017, le quotidien indépendant russe Novaya Gazeta a rapporté que plus d’une centaine d’hommes présumés homosexuels avaient été enlevés en Tchétchénie dans le cadre d’une campagne coordonnée par les autorités locales. Les hommes auraient été torturés et maltraités et contraints de révéler l’identité d’autres personnes LGBTI qu’ils connaissaient. Au moins trois hommes avaient été tués par leurs ravisseurs, mais des sources affirment qu’il y avait eu beaucoup plus de meurtres. Les responsables tchétchènes et moscovites ont constamment nié ces allégations et l’enquête pénale préliminaire concernant Maxim Lapunov, la seule victime qui s’est présentée, a été close. AUJOURD’HUI, LA RÉPRESSION REPREND DE L’AMPLEUR Seulement huit jours après la publication du rapport, les autorités (…)

Face à cette homophobie ambiante et à ce climat d’impunité, en novembre 2018, l’OSCE (l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe) a chargé le professeur Wolfgang Benedek de rédiger un rapport sur les violations présumées des droits de l’homme et l’impunité en Tchétchénie. Le rapport, publié le 20 décembre 2018, a confirmé les allégations de violations graves des droits de l’homme - en particulier les allégations de harcèlement et de persécution, d’arrestations ou de détentions arbitraires, de torture, de disparitions forcées et d’exécutions extrajudiciaires de personnes, notamment de personnes LGBTI et de défenseurs des droits humains. Il contenait un certain nombre de recommandations à l’intention de la Fédération de Russie, notamment l’ouverture d’une enquête sur les allégations, la création d’un comité d’enquête spécial chargé de mener une enquête efficace, impartiale et transparente sur les allégations et l’ouverture d’une enquête criminelle sur les violations commises contre Maxim Lapunov.

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