Les veillées des Mères du samedi doivent être autorisées
LES DISPARITIONS FORCÉES EN TURQUIE
En février 2011, le Président Recep Tayyip Erdoğan a rencontré 12 proches de personnes faisant partie des centaines de disparus. À cette occasion, il a assuré que son gouvernement s’attellerait à la question des disparitions forcées, qui constitue l’une des plus graves violations des droits humains en Turquie.
Sept ans ont passé et les familles réclament toujours vérité et justice pour les parents qui leur ont été brutalement enlevés dans les années 1980 et 1990. Aujourd’hui, leur veillée hebdomadaire a été interdite et des dizaines de manifestants et manifestantes ont fait l’objet de mauvais traitements et d’un placement en détention.
Par ailleurs, la Turquie n’a toujours pas signé la Convention internationale pour la protection de toutes les personnes contre les disparitions forcées.
LES DROITS HUMAINS BAFOUÉS À TRAVERS LE PAYS
L’interdiction de la veillée des Mères du samedi est l’un des exemples les plus récents et les plus choquants de la répression perpétrée contre les défenseurs des droits humains en Turquie et souligne la volonté des autorités de museler les potentielles voix contestataires.
Si le climat de peur en Turquie est certainement antérieur à la tentative sanglante de coup d’État du 15 juillet 2016, il s’est intensifié et approfondi au lendemain de ce dernier. Et bien que l’état d’urgence ait été levé en juillet 2018, des mesures restrictives portant atteinte à l’exercice des droits de l’homme continuent à être appliquées dans tout le pays.
Action suspendue