Marathon – Une tiktokeuse incarcérée pour avoir critiqué le gouvernement

UPDATE : Bonne nouvelle, l’influenceuse sur les réseaux sociaux Ana da Silva Miguel (alias Neth Nahara), emprisonnée pour avoir critiqué le président de l’Angola sur TikTok, a été libérée le 1er janvier 2025 !

Le 25 décembre 2024, le président angolais João Lourenço a annoncé que des grâces avaient été accordées à Neth Nahara et aux militants Adolfo Campos, Hermenegildo Victor José (alias Gildo das Ruas), Gilson Moreira (alias Tanaice Neutro) et Abraão Pedro Santos (alias Pensador). Ces 4 militants ont été libérés le 6 janvier 2025.

Merci à tou·tes celles et ceux qui ont agi en sa faveur ! Votre mobilisation compte !

Dans son pays, Ana da Silva Miguel, 32 ans, est chanteuse et mère dévouée de deux jeunes enfants. Mais sur TikTok, elle est plus connue sous le nom de « Neth Nahara », influenceuse courageuse et drôle. Ayant grandi dans un contexte difficile, elle a perdu ses illusions face à une vie aussi dure. Elle ne comprenait pas comment un pays ayant autant de potentiel pouvait laisser autant de gens dans la pauvreté. Lassée du manque d’écoles, d’emplois et d’opportunités, elle s’est emparée des réseaux sociaux et s’est créé un nouveau personnage, Neth Nahara, pour encourager les femmes à s’éduquer et à devenir indépendantes. Elle a aussi courageusement révélé vivre avec le VIH. L’année dernière, Neth a ouvertement critiqué le président João Lourenço en direct sur TikTok. Cependant, les autorités angolaises appliquent une nouvelle loi controversée pour étouffer les voix critiques comme celle de Neth : elle a été arrêtée le lendemain même. Neth risque maintenant de passer plusieurs années en prison pour avoir « insulté » le président. Être séparée de ses enfants est déjà un supplice, mais en plus de cela, les autorités lui ont initialement refusé son traitement vital contre le VIH, qu’elle a fini par obtenir après en avoir fait la demande à de multiples reprises. Pendant la pandémie, la population angolaise est descendue dans la rue pour exprimer son mécontentement quant à la gestion de la situation par le président, mais les autorités n’ont rien voulu entendre. Au contraire, (…)

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