Angola : Il faut libérer le jeune Manuel Chivonde Nito Alves
Nito Alves a été arrêté sans mandat et emmené dans une maison vide au milieu d’un champ où il a été interrogé. Plus tard dans la journée, il a été conduit au poste de police de Viana pour être ensuite transféré au Direcçao Provincial da Investigação Criminal – DPIC (direction des enquêtes criminelles) à Luanda, le jour suivant. Il a été tenu au secret pendant environ trois semaines et ce n’est qu’à partir du 6 octobre qu’il a pu parler à son avocat ainsi qu’à sa famille en privé. Par après, il a été transféré à la prison centrale de Luanda (Comarca Central de Luanda) où il est détenu dans une cellule avec neuf adultes, en violation des lois angolaises et internationales relatives aux droits humaines. Il reçoit maintenant des visites de sa famille chaque semaine.
Les conditions de détention à la prison centrale de Luanda sont mauvaises. L’hygiène et les installations sanitaires y sont médiocres et il n’y a pas d’eau potable, elle est fournie par sa famille, de même que la nourriture. Suite à ces conditions, Nito Alves se plaint de vomissements et de diarrhées ainsi que de fortes migraines et de crises de malaria, mais il n’a reçu aucun traitement médical.
Nito Alves n’a pas été formellement inculpé. Initialement, il était accusé de diffamation à l’égard du président sur base des slogans inscrits sur les t-shirts, une accusation qui a ensuite été changée en outrage (ultraje) au président, qui est passible d’un peine allant jusqu’à 3 ans d’emprisonnement, suivant l’article 25 de la loi de 2010 sur les crimes contre l’Etat. C’est la première fois que cet article est utilisé.
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