Violences sexuelles : halte aux excuses, il faut abroger les lois néfastes

En Algérie et en Tunisie, la loi permet aux violeurs d’éviter la prison en épousant leur victime - si elle est âgée de moins de 18 ans. Une faille similaire dans la législation marocaine a été éliminée à l’unanimité par le Parlement le 22 janvier 2014, deux ans après le suicide d’Amina Filali, une adolescente de 16 ans qui avait été forcée d’épouser l’homme qu’elle accusait de l’avoir violée. Cette modification législative a représenté une avancée importante pour les femmes au Maroc. Les organisations de défense des droits des femmes et Amnesty International réclamaient depuis longtemps un tel changement. Cependant, les principes discriminatoires qui sous-tendent la loi, au titre desquels, par exemple, la sanction en cas de viol sera plus ou moins sévère selon si la victime était vierge ou non, présentent de graves déficiences et doivent disparaître. D’autres dispositions discriminatoires dans les législations marocaine, algérienne et tunisienne ne protègent pas les femmes et les filles ayant subi des violences sexuelles, ce qui les empêche couramment d’obtenir justice.

Le temps des excuses et des retards est passé. Les autorités algériennes, marocaines et tunisiennes doivent immédiatement respecter leurs obligations en matière de droits humains en adoptant des lois et des politiques complètes qui protègent les femmes et les filles de la violence sexuelle.

Demandez-leur aujourd’hui d’abroger ces lois néfastes et de mettre un terme à la discrimination contre les victimes de violence sexuelle.

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