Émirats arabes unis. Liberté sacrifiée au nom des droits humains

Mohammed al-Roken purge une peine de dix ans de prison à Dubaï. Cet éminent juriste figure parmi les 69 personnes condamnées, en juillet 2013, à des peines allant de sept à quinze ans au terme d’un procès politique. Il leur a été reproché d’avoir créé une organisation secrète dans le but de renverser le gouvernement. Mohammed al-Roken était harcelé depuis plusieurs années en raison de son engagement public pour les droits humains.

Juriste reconnu et estimé, Mohammed al-Roken est l’ancien président de l’Association des juristes des Émirats arabes unis. Membre d’Amnesty International depuis plus de vingt ans, il a été le principal contact de l’organisation dans son pays.
Mohammed al-Roken a également défendu par le passé des personnes dans des affaires de droits humains très médiatisées. Au moment de son arrestation, il était chargé de défendre plusieurs dirigeants réformateurs, qui s’étaient vu retirer la nationalité.
Il est aussi l’auteur de plusieurs ouvrages sur les lois antiterroristes et la liberté d’expression.

En mars 2011, il avait rejoint les 133 signataires d’une pétition adressée aux autorités du pays. Tous, avocats, enseignants ou étudiants, demandaient des réformes constitutionnelles et une plus grande participation citoyenne à la vie politique. Suite à ce mouvement, le harcèlement des militants politiques et des défenseurs des droits humains s’est intensifié. Les autorités ordonneront la fermeture de quatre ONG, certains protestataires seront privés de leur citoyenneté et 94 personnes seront arrêtées.
Mohammed a été privé de liberté en 2012 lorsque le gouvernement a sévi avec une violence inouïe contre les personnes qui s’étaient engagées en faveur d’une réforme politique et pour la protection des droits humains aux Émirats arabes unis.

Le gouvernement a par ailleurs introduit une nouvelle loi contre la cybercriminalité. Toute personne utilisant Internet pour critiquer des personnalités gouvernementales ou appeler à des manifestations ou à des réformes s’expose désormais à des poursuites pénales.

En juillet 2013, au cours du procès à huis clos qui a suivi la vague d’arrestations, les prévenus révéleront avoir subi des tortures : passages à tabac, décharges électriques, expositions continues à une lumière vive, privation de sommeil… Des aveux obtenus sous la contrainte de la torture ont servi comme moyens de preuve dans la procédure.
Maintenus à l’isolement dans des centres tenus secrets, ils n’ont eu aucune communication avec leur famille ou avec un avocat.

Amnesty International considère que Mohammed al-Roken est un prisonnier d’opinion, qu’il n’a pas eu recours à la violence et qu’il a été arrêté uniquement parce qu’il faisait valoir ses droits pacifiquement et à cause de son travail d’avocat.

Ensemble, nous pouvons libérer ce défenseur des droits humains. Signez notre pétition pour demander aux autorités des Émirats arabes unis la libération immédiate et inconditionnelle de Mohammed al-Roken. Demandez-leur également de veiller à ce qu’il ne soit pas victime d’actes de torture ni d’autres mauvais traitements. Il doit en outre avoir le droit de s’entretenir avec son avocat et avec sa famille.

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