Bosnie-Herzégovine. Après 20 ans, toujours portés disparus

Le 10 juillet 1995, pendant la guerre qui faisait rage en Bosnie-Herzégovine, l’armée serbo-bosniaque a attaqué l’enclave de Srebrenica, déclarée zone protégée par les Nations unies et dans laquelle des milliers de musulmans bosniaques avaient trouvé refuge. Après la prise de Srebrenica, les militaires ont séparé du reste de la population au moins 8 000 hommes et garçons bosniaques musulmans pour les tuer délibérément. Ils les ont ensuite enterrés dans des fosses communes dispersées sur des centaines de kilomètres ; beaucoup de ces cadavres n’ont toujours pas été retrouvés.

Ce qui s’est passé à Srebrenica il y a 20 ans a été décrit comme la pire atrocité commise en Europe depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale et a été reconnu comme un génocide par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie et par la Cour pénale internationale.

Les familles de plus de 8 000 personnes tuées pendant le génocide de Srebrenica attendent toujours justice et réparation, alors que les responsables présumés continuent à vivre dans la même communauté que celles de leurs victimes et de leurs familles.

Certains des responsables des crimes commis à Srebrenica, y compris Radovan Karadzic (ex-leader serbo-bosniaque) et Ratko Mladic (ex-général serbo-bosniaque), ont comparu devant le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie.

Les tribunaux nationaux et la Chambre pour les crimes de guerre de la Cour d’État de la Bosnie-Herzégovine continuent de poursuivre les crimes de droit international commis pendant la guerre. Cependant, certaines personnalités politiques, en tenant des propos contre le système judiciaire et en niant les crimes commis, notamment le génocide de Srebrenica, sapent les tentatives de mener des enquêtes et de poursuivre les auteurs présumés de ces crimes. Ce faisant, ils continuent à violer les droits des victimes à la justice, à la vérité et à la réparation.

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