Libérez la militante des droits des femmes Su Changlan, avant de fêter Beijing+20

Le 27 septembre 2015, la Chine célébre le 20e anniversaire de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, qui avaient pour objectif d’améliorer l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes dans le monde. La Chine coorganisera une réunion de haut niveau à New York, lors de laquelle les États dresseront le bilan des avancées depuis 1995 et mettront en avant les mesures à inscrire dans le nouvel agenda de développement post-2015. L’intitulé, ambitieux, offre des perspectives réjouissantes pour les droits des femmes : « Réunion des dirigeants mondiaux sur l’égalité de genre et l’autonomisation des femmes : un engagement pour l’action ». Si la Chine est réellement déterminée à promouvoir les droits des femmes sur la scène internationale, elle devrait d’abord commencer par les mettre en œuvre dans son propre pays, en ouvrant l’espace pour les défenseur·e·s des droits des femmes qui tentent de s’exprimer.

Le cas de Su Changlan, célèbre militante emprisonnée depuis près de 10 mois, illustre ce climat d’oppression qui pèse sur les organisations de défense des droits des femmes en Chine. Su Changlan a officiellement été placée en détention le 4 décembre 2014 pour « incitation à la subversion de l’État », un chef d’accusation passible de la réclusion à perpétuité. Pourtant, les poursuites engagées contre elle font suite à ses publications sur Internet soutenant les manifestations en faveur de la démocratie à Hong Kong en septembre 2014. Cette activiste bien connue dans le sud de la Chine a déjà été prise pour cible plusieurs fois par les autorités chinoises en raison de ses activités pacifiques de défense des droits des femmes et des enfants. Ces dernières années, elle s’est consacrée particulièrement aux questions de la traite des enfants, du mariage forcé des fillettes, de la planification familiale et des violences contre les femmes en lien avec la politique de l’enfant unique. On l’avait notamment forcée à démissionner de son poste d’enseignante dans la province de Hainan en raison de ses prises de position publiques.

Depuis son arrestation, elle n’a pas été autorisée à voir sa famille et n’a pu consulter son avocat pour la première fois qu’en mai 2015. Sa santé se détériore : elle souffre régulièrement de maux de tête et d’étourdissement dans les membres. Ses conditions de détention sont très difficiles, dans une prison surchargée. Su Changlan risque par ailleurs de subir des actes de torture et d’autres formes mauvais traitements.

Les engagements de la Chine pris en 1995 à Beijing en faveur de la défense des droits des femmes, qui seront renouvelés sous peu, doivent s’accompagner de réalisations concrètes. Avec nous, signez la pétition pour exiger la libération immédiate et sans condition de Su Changlan.

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