Journée internationale pour la dépénalisation de l’avortement : exigeons le respect des droits des femmes en Irlande et au Chili

Le 28 septembre 2015, nous célébrons la Journée internationale pour la dépénalisation de l’avortement. Sur tous les continents, des législations extrêmement restrictives sur l’avortement constituent une grave menace pour les droits humains des femmes et des filles. On estime que 40% des femmes en âge de procréer vivent dans des pays où l’avortement est interdit, limité ou inaccessible. Un avortement sur deux est donc pratiqué clandestinement, dans des conditions souvent insalubres. Ces pratiques désespérées sont l’une des causes principales de la mortalité maternelle : 70 000 femmes en meurent chaque année, selon l’OMS.

Si aujourd’hui, près de 97% des pays autorisent l’avortement au moins pour sauver la vie d’une femme, neuf pays le bannissent encore totalement : le Chili, le Salvador, Haïti, le Honduras, le Nicaragua, le Suriname, Malte, Andorre et le Vatican. Le gouvernement peut notamment y obliger une femme ou une fille tombée enceinte à la suite d’un viol à poursuivre sa grossesse. Ceci est cruel, inhumain et dégradant. Dans d’autres pays comme en Irlande, protéger la vie d’une femme est parfois le seul critère retenu donnant droit à l’avortement, passible de sévères peines de prison s’il est pratiqué pour d’autres raisons.

En ce 28 septembre 2015, nous nous engageons pour promouvoir la dépénalisation universelle de l’avortement, pour trois raisons :
l’avortement n’est pas un crime ;
l’avortement permet de sauver des vies ;
l’avortement est un droit humain en cas de risque pour la santé de la femme, en cas de malformations sévères ou fatales du fœtus ou lorsque la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste.

Amnesty International a choisi de concentrer ses efforts sur deux pays, l’Irlande et le Chili, qui se caractérisent tous deux par leur législation répressive et archaïque en matière d’avortement. Avec nous, appelez les autorités irlandaises et chiliennes à prendre des mesures concrètes afin de garantir que les femmes et les filles puissent exercer leurs droits, en dépénalisant l’avortement.

Plus d’information :

En Irlande, l’accès à l’avortement est autorisé seulement si la vie des femmes et des filles est en danger. Dans tous les autres cas, il est passible d’une peine d’emprisonnement de 14 ans, même lorsque la santé des femmes et des filles est menacée et même en cas de viol ou d’inceste, et ce, en contradiction avec le droit international. Dans la pratique, cette législation, qui constitue l’une des plus restrictives au monde, conduit près de 4 000 femmes et filles à quitter l’Irlande pour accéder à des services d’avortement sûrs et légaux, au péril de leur santé.

Au Chili, l’interdiction d’avorter est totale. Cette interdiction engendre de graves violations des droits humains pour des milliers de femmes et de filles, dont les plus pauvres sont contraintes de se tourner vers des méthodes désespérées en tentant d’avorter par leurs propres moyens. Alors que le débat sur un changement de la législation se poursuit suite à la proposition de loi de dépénalisation de l’avortement déposée en janvier 2015, il est urgent d’accentuer notre pression afin d’obtenir un véritable changement pour la vie des femmes et des filles au Chili.

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