Ali Aarrass se trouve toujours en prison au Maroc, depuis qu’il a été extradé vers ce pays par les autorités espagnoles en décembre 2010. Ce ressortissant belgo-marocain purge actuellement une peine de 12 ans de prison. Après son extradition vers le Maroc, Ali Aarrass a déclaré avoir été maintenu au secret et torturé pendant 12 jours dans un centre de détention géré par la Direction générale de la surveillance du territoire. Le Rapporteur spécial sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants, Juan Mendez, a conclu après une expertise médicale que les marques sur son corps étaient compatibles avec ses allégations. Le Groupe de travail des Nations unies sur la détention arbitraire a en outre déterminé qu’il avait été condamné à l’issue d’un procès inique s’appuyant sur des « aveux » obtenus sous la torture.
Le 25 août 2015, Ali a entamé sa 6e grève de la faim à la prison locale de Salé II. Il est extrêmement affaibli et se déplace avec difficulté. Selon des informations fournies par sa famille, il a été récemment victime de mauvais traitements, battu et abreuvé d’injures par plusieurs hommes venus fouiller sa cellule, certains en uniforme, d’autres en civil.
Il y a presque un an, Ali Aarrass a été soumis à une série d’examens médicaux diligentés par le Maroc. Les résultats de ces examens n’ont toujours pas été transmis à ses avocats. En faisant cette grève de la faim, Ali Aarrass entend protester contre l’absence de progression dans l’enquête menée par les autorités sur les faits de tortures dont il a été victime et dénoncer les mauvais traitements subis en prison.
Détenteur de la double nationalité, Ali Aarrass doit pouvoir bénéficier d’une aide apportée par le gouvernement belge. La Belgique ne peut tolérer que l’un de ses ressortissants puisse être impunément torturé à l’étranger. En signant cette pétition, vous demanderez au ministre des Affaires étrangères, Didier Reynders, qu’il fasse son possible pour que la Belgique agisse en faveur d’Ali Aarrass.