7 exécutions en 10 jours aux États-Unis : un inquiétant revers pour la lutte contre la peine de mort

Le 27 février 2017, le Gouverneur de l’Arkansas Asa Hutchinson a programmé les exécutions de huit personnes qui auront lieu au mois d’avril dans une période de 10 jours. Parmi ces huit condamnations à la peine capitale, l’exécution de Jason McGehee, reconnu coupable de l’enlèvement suivi du meurtre d’un adolescent en 1996, a été suspendue suite à l’avis rendu par la Commission des grâces et des libérations conditionnelles de l’Arkansas. Sept autres prisonniers, Don Davis, Bruce Ward, Ledell Lee, Stacey Johnson, Marcel Williams, Jack Jones et Kenneth Williams, doivent toujours être exécutés entre le 17 et 27 avril. Amnesty International a de sérieuses préoccupations quant au caractère arbitraire de ces exécutions. De surcroît, il semble que plusieurs condamnations aillent à l’encontre du droit et des standards internationaux. Amnesty International ne cherche toutefois en aucun cas à minimiser la gravité des meurtres commis ni même leur impact envers les proches des victimes. Sept exécutions qui soulignent le caractère arbitraire de la peine de mort Sept exécutions programmées sur 10 jours. Pourquoi un tel empressement après plus de dix années sans exécutions en Arkansas ? Ces dernières années, les exécutions ont été principalement suspendues du fait de protocoles stricts pour l’obtention des substances létales. Aujourd’hui, la proximité des dates programmées semble due à une péremption prochaine d’une des substances létales dont dispose l’Arkansas. Dans tous (…)

Des exécutions qui vont à l’encontre des tendances actuelles vers une abolition de la peine de mort aux États-Unis et dans le monde

Ces sept exécutions vont à l’encontre de la tendance actuelle qui se traduit par l’abolition de la peine de mort par la majorité des pays dans le monde dont 19 États américains. Elles représentent un sérieux revers, un bon en arrière qui fait l’objet de véritables préoccupations.

En effet, bien que les États-Unis demeurent le dernier pays autorisant la peine de mort, le nombre des exécutions et des condamnations à mort enregistrées dans le pays a largement diminué jusqu’à un nombre historiquement bas. Cinq pays ont aboli la peine de mort depuis 2007. Parmi les arguments développés, l’isolement des États-Unis sur la question de la peine de mort dans le monde a influencé la prise de décision et la mise en place d’une législation adéquate.

De surcroît, une prise de conscience croissante s’est développée aux États-Unis ces dernières années notamment à l’égard du caractère discriminatoire, arbitraire et possiblement erroné de la condamnation. La Cour Suprême des États-Unis a par ailleurs confirmé l’échec de la peine de mort comme garantie à la sécurité d’une société, traduisant de ce fait la remise en question de cette condamnation dans le système judiciaire, à l’instar des demandes de juges américains à la Cour de reconsidérer le caractère constitutionnel de la peine de mort.

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