Le mouvement militant lié à la crise climatique est fort heureusement monté en puissance à travers le monde, mais il est un fait qui reste relativement méconnu à ce sujet : les personnes qui sont en première ligne de ces combats, les défenseur·e·s de la terre et de l’environnement. Elles encourent les plus graves dangers lorsqu’elles veulent protéger leurs lieux de vie et leurs communautés.
Le dernier rapport de Global Witness intitulé ‘Defending Tomorrow : The Climate Crisis and Threats Against Land and Environmental Defenders’ dresse un tableau inquiétant sur la situation des défenseur·e·s des droits à la terre et à l’environnement en 2019. Au total, 212 défenseur·e·s ont été assassiné·e·s l’année dernière, une hausse tragique de 48 personnes par rapport à 2018.
En Europe, continent habituellement peu voire pas touché par ces assassinats, deux défenseurs roumains qui luttaient contre l’exploitation forestière ont perdu la vie. Des centaines d’autres activistes climatiques européens demeurent, dans de nombreuses régions, les cibles de campagnes de diffamation et de criminalisation de la part des autorités et d’acteurs privés.
Les secteurs les plus concernés demeurent ceux de l’exploitation minière, de l’agrobusiness et de l’exploitation forestière responsables respectivement de 50, 34 et 24 des meurtres répertoriés.
Global Witness alerte également sur l’instrumentalisation de la crise du COVID-19 par certains gouvernements, qui ont cherché à renforcer les mesures sécuritaires de façon à contrôler les citoyens et faire reculer des réglementations environnementales fondamentales. Les défenseur·e·s de l’environnement exposé·e·s à la violence, l’intimidation et le harcèlement
224 morts en 2019, 164 en 2018. Les activistes climatiques sont réduits au silence par la violence, des tentatives d’intimidation, du harcèlement, ou encore le recours à des lois (…)
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