La violence n’a pas sa place dans les Jeux
Près de 16 % des homicides perpétrés dans la ville de Rio de Janeiro ces cinq dernières années étaient des homicides commis par des policiers en service, classés dans la catégorie « résistance suivie de mort ».
Ces homicides ne font pratiquement jamais l’objet d’une enquête. Quand une personne est tuée lors d’une intervention policière, un membre de la police civile établit un rapport administratif pour déterminer s’il s’agissait d’un cas de légitime défense ou s’il convient d’engager des poursuites pénales. Dans la pratique, la plupart des cas sont classés dans la catégorie « résistance suivie de mort », qui empêche toute enquête indépendante et protège les auteurs de toute poursuite devant les tribunaux civils.
Lorsque la police accuse la victime de liens avec des bandes criminelles, l’enquête cherche généralement à accréditer la thèse de la légitime défense avancée par les policiers plutôt qu’à déterminer les circonstances exactes de l’homicide.
Amnesty International a aussi découvert que les scènes de crime étaient souvent modifiées – les policiers enlevant le cadavre sans prendre les précautions requises et plaçant des armes ou d’autres « preuves » à proximité du corps. Dans les cas où la victime est soupçonnée d’être impliquée dans le trafic de stupéfiants, l’enquête se concentre généralement sur son profil criminel afin de légitimer l’homicide.
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