Près d’un million de réfugié·e·s rohingyas vivent dans des camps délabrés à Cox’s Bazar, au Bangladesh. Ils ont fui leurs foyers au Myanmar en raison des crimes contre l’humanité commis par l’armée. Les restrictions et défis auxquels ces populations demeurent confrontées reflètent un manque criant de consultation dans la prise de décisions les concernant, face auquel il est impératif d’agir.
Rohingyas au Bangladesh : accès aux soins insuffisant et conditions de vie inhumaines
Ces derniers mois, la COVID-19 a aggravé les conditions de vie des Rohingyas dans les camps. De nombreux·ses réfugié·e·s ont un accès aux soins de santé limité, se confrontant aux barrières linguistiques, au manque d’accès aux informations sur la disponibilité des services dans les camps, et subissant les mauvais traitements infligés par certains membres du personnel médical.
Les autorités ont commencé à construire des clôtures en fil de fer barbelé autour des camps, de manière à limiter les déplacements. En mai 2020, les autorités bangladaises ont emmené plus de 300 hommes, femmes et enfants rohingyas à Bhashan Char, une île isolée dans la baie du Bengale. L’enfermement prolongé des réfugié·e·s sur l’île contre leur volonté constitue une détention arbitraire et viole en cela les obligations du Bangladesh, au regard du Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Pourtant, les autorités prévoient de reloger 100 000 réfugié·e·s rohingyas sur l’île. Mettre fin aux violations des droits des réfugié·e·s rohingyas en encourageant leur consultation
L’avenir de près d’un demi-million d’enfants rohingyas est en jeu, ces derniers ne disposant que d’un accès limité à une éducation accréditée et certifiée. En l’absence de logement et de moyens de subsistance suffisants, des centaines d’hommes, de femmes et d’enfants rohingyas entreprennent chaque année des traversées en mer (…)
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