En décembre 2017, l’éminent militant écologiste Andrei Rudomakha a été brutalement battu à Krasnodar, dans le sud-ouest de la Russie par trois hommes masqués. Andrei et ses collègues de l’ONG Environmental Watch for the North Caucasus (EWNC) venaient de rentrer d’une mission d’enquête visant à vérifier l’existence de constructions illégales dans la forêt protégée de la mer Noire.
Un climat de répression envers les défenseur·e·s des droits humains et de l’environnement
Depuis le retour à la présidence de Vladimir Poutine en 2012, le gouvernement russe et les médias pro-gouvernementaux ont systématiquement créé et diffusé des messages négatifs à l’égard des défenseur·e·s des droits humains et des activistes de la société civile. C’est à une véritable campagne de diffamation que font face les organisations non gouvernementales, notamment celles qui reçoivent des financements étrangers.
Les autorités utilisent un large éventail d’instruments pour restreindre ou entraver les activités de ceux qui défendent les droits humains, notamment l’adoption de nouvelles lois restrictives, la persécution des défenseur·e·s des droits humains et l’apologie des agressions et menaces faites contre les militant·e·s. Andrei Rudomakha et ses collègues pris pour cible pour avoir défendu la forêt
Lorsqu’Andrei Rudomakha et ses collègues Alexandre Savelyev et Victor Chirikov sont retournés au bureau de l’EWNC, ils ont été violemment attaqués. Andrei a été agressé par derrière, poussé au sol et frappé au visage jusqu’à ce qu’il perde connaissance. Il a été hospitalisé en urgence avec de graves blessures, dont une fracture du crâne et une légère commotion cérébrale. Les agresseurs ont dérobé leurs sacs à dos, appareils photo ainsi que leurs ordinateurs portables, dans l’intention d’empêcher la publication de leurs recherches sur les constructions illégales. Enquêtes au (…)
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