Présidente de l’organisation “Ligue pour la défense des droits humains et contre le pillage des ressources naturelles”, Sultana Khaya est connue pour militer, de façon pacifique, afin d’obtenir que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination soit respecté. Sultana et sa famille ont été, depuis leur assignation à résidence en novembre 2020, la cible d’attaques graves et répétées, dont des allégations de viols et de violences sexuelles.
UN ACHARNEMENT VIOLENT ET RÉPÉTÉ
Sultana Khaya et plusieurs membres de sa famille ont été de facto assigné·es à résidence depuis le 19 novembre 2020 dans leur maison de Boujdour, au Sahara occidental. À de nombreuses reprises depuis novembre 2020, Sultana Khaya, sa mère et ses sœurs ont subi de violentes attaques, ayant été physiquement agressées par les forces de sécurité marocaines lorsqu’elles ont tenté de quitter leur maison, entraînant notamment des blessures graves pour Sultana Khaya et une de ses sœurs. Le 10 mai 2021, les forces de sécurité ont mené un assaut contre la maison de Sultana Khaya quand elle a commencé à mener une campagne intitulée “mon drapeau sur le toit” ; ils ont menotté sa sœur aux poignets et aux chevilles et volé des objets de valeur, notamment le téléphone et l’ordinateur de Sultana Khaya. Deux jours plus tard, le 12 mai, des dizaines de membres des forces de sécurité au visage masqué ont fait irruption au domicile de Sultana Khaya, l’ont agressée, ont tenté de la violer, et ont violé sa sœur. Le 15 novembre 2021, plusieurs dizaines de membres des forces de sécurité marocaines en civil ont à nouveau fait irruption au domicile de la militante sahraouie, l’ont violée et ont agressé sexuellement ses sœurs et sa mère. UNE ASSIGNATION À RÉSIDENCE ARBITRAIRE
Depuis le début de cette assignation à résidence, les autorités marocaines n’ont jamais présenté de mandat d’arrêt, ni de décision de justice, et elles n’ont jamais informé Sultana Khaya des (…)
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