Individu en danger Dossier individu en danger : Campagne contre l’impunité en Colombie - Blanca Nubia Monroy

L’un des fils de Blanca Nubia Monroy, Julián Oviedo Monroy, qui était maçon, a été victime d’une exécution extrajudiciaire le 3 mars 2008. Dans la soirée du 2 mars, Julián Oviedo a quitté son domicile après avoir reçu un coup de téléphone. Il a dit à sa famille qu’on lui avait offert un travail et qu’il reviendrait à la maison plus tard.

L’armée l’a présenté comme un membre d’un groupe armé illégal tué dans lors de combats entre l’armée et les guérilleros de l’Armée de libération nationale (Ejército de Liberación Nacional, ELN) dans la région de Aguas Blancas, dans la municipalité de Villacaro (département de Norte de Santander). Son corps aurait ensuite été déplacé du lieu du crime. Les agents de l’Unité des enquêtes techniques, (Cuerpo Técnico de Investigaciones, CTI) du Bureau du Procureur Général qui sont arrivés sur les lieux où a été trouvé le cadavre de Julián Oviedo ont recueilli des éléments de preuve indiquant qu’il n’était pas mort à cet endroit.

Son corps a été finalement trouvé enterré dans la municipalité d’Ocaña. L’enquête pénale ouverte sur ce cas ont été confiée à l’Unité des droits humains et du droit international humanitaire (Unidad de Derechos Humanos y Derecho Internacional Humanitario) du Bureau du Procureur Général. Le 19 mars 2010, un juge a ordonné la libération d’au moins 17 soldats, y compris un lieutenant, deux sous-officiers et 14 soldats appartenant au Bataillon d’Infanterie No 15 « Général Francisco de Paula Santander » en se fondant sur le fait qu’ils n’avaient pas été inculpés dans le délai de 90 jours prévu par la loi. Un sergent qui a également été impliqué dans ce cas demeure détenu après le juge eut estimé qu’il y avait eu des tentatives délibérées des avocats de défense de retarder le processus de son inculpation afin de faire en sorte qu’il puisse être libéré dans le cadre de la prescription prévue par la loi. Deux colonels appartenant à ce Bataillon sont, également, détenus dans le cadre d’autres exécutions extrajudiciaires commises dans le Département Norte de Santander ; leurs noms ont été cités dans l’affaire de Julián Monroy, mais, selon les dernières informations reçues, ils n’ont pas été formellement impliqués dans l’enquête pénale relative à son assassinat.

Le 25 juillet 2009 à 21 h 30, deux hommes en treillis militaires qui circulaient à moto ont abordé la fille et le fils de Blanca Nubia Monroy, respectivement âgés de 15 et 17 ans. Ils les ont fouillés sans ménagement, leur ont demandé où ils vivaient et ce qu’ils faisaient dans la rue à cette heure-là. Les enfants de Blanca Nubia Monroy étaient accompagnés de plusieurs jeunes mais ce sont les seuls à avoir été fouillés.

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