Myanmar Pour un respect des droits humains et la protection de la population

Ancienne colonie britannique, la Birmanie est devenue indépendante en 1948. Le principal acteur de l’unité birmane, Aung San, aidé par les Japonais puis pas les Alliés, a été assassiné, laissant une petite fille âgée de 2 ans : Aung San Suu Kyi. La Birmanie est alors menacée d’éclatement du fait de révoltes communistes et nationalistes. Le désordre politique et économique entraîne un coup d’état du général Ne Win (1962) qui installe une dictature militaire « socialiste ». Les manifestations de 1988 pour la démocratie sont réprimées dans le sang. En mai 1989, le pays est rebaptisé « Myanmar ». En 1990, la junte (le S.L.O.R.C.) organise puis refuse des élections, gagnées à 82% par la Ligue Nationale pour la Démocratie menée par Aung-San-Suun-Kyi.

Depuis, le pays est contrôlé par une dictature militaire implacable et corrompue qui – comme les rébellions qu’elle combat-, s’enrichit du trafic de drogue.

Ces dernières semaines, des manifestations pacifiques, suscitées par la hausse importante des prix du carburant, sont de plus en plus nombreuses et rassemblent de plus en plus de participants. Le mouvement de protestation pacifique est mené par des moines bouddhistes ; les manifestants réclament une réduction du cours des produits de base, la libération des prisonniers politiques et la réconciliation nationale. Selon les informations qui nous parviennent sporadiquement, la tension monte dans le pays ; les autorités auraient averti publiquement les manifestants qu’ils risquaient des poursuites. De plus en plus de militaires seraient postés actuellement à Yangon, tandis que des soldats d’une division d’élite de la capitale Naypyitaw auraient été vus à Yangon. Un couvre-feu a été décrété. La situation évolue de jour en jour. On compte déjà plusieurs morts parmi les manifestants.

Les violations des droits humains au Myanmar sont généralisées et systématiques. Les manifestations récentes ont éclaté dans un climat de non respect des droits fondamentaux qui régnait dans le pays avant la crise actuelle.
Ces violations ce sont le maintien en détention prolongée de plus de 1 150 prisonniers politiques dans des conditions carcérales en constante détérioration ; la détention continue de figures de l’opposition, qui sont des prisonniers d’opinion ; des exécutions extrajudiciaires et un recours systématique à la torture. La liberté d’expression est également muselée dans tout le pays. Le recours au travail forcé et l’utilisation d’enfants soldats perdurent. Des éléments montrent que lors d’opérations militaires dans l’est de l’État kayin, des actes constituant des violations du droit international humanitaire et relatif aux droits humains ont été commis dans des proportions qui en font des crimes contre l’humanité. Observateurs indépendants et organisations internationales de défense des droits humains ne sont toujours pas autorisés à se rendre dans de nombreux endroits du pays.

Nous vous proposons d’envoyer une lettre aux autorités Chinoises car celles-ci sont impliquées dans ce conflit. En effet, la Chine communiste est devenue le premier partenaire économique en équipant l’armée birmane fort de 400.000 hommes (budget 50% du PIB) et en construisant des routes stratégiques (facilitant les trafics de drogue et d’armes). De part cette position, elle est donc en mesure d’exercer des pressions sur les autorités Birmanes.

Modèle de lettre

Premier ministre de la République populaire de Chine :

WEN Jiabao Guojia Zongli

The State Council General Office

2 Fuyoujie, Xichengqu

Beijingshi 100017

Chine

Fax : +86 10 65961109 (via le ministère des Affaires étrangères)
ou 2260 (via le ministère des Communications)

Monsieur le Premier Ministre,

Je suis un/e étudiant/e de l’école ... en Belgique.

Je suis très inquiet/e quant à la situation générale au Myanmar, et plus spécifiquement, quant aux nombreuses violations de droits humains qui y ont lieu ces dernières semaines.

C’est pourquoi je vous demande de faire pression afin que le respect des droits humains et la protection des populations soient une priorité dans les accords passés avec la Birmanie.

Je vous prie d’insister auprès des autorités du Myanmar pour qu’elles mettent fin aux arrestations de manifestants pacifiques, pour qu’elles veillent à la sécurité de tous les détenus en acceptant notamment que des observateurs indépendants puissent entrer en contact avec eux, et pour qu’elles libèrent immédiatement tous les prisonniers d’opinion.

En espérant que vous tiendrez compte de ma lettre, veuillez accepter, Monsieur le Premier Ministre, l’expression de mes meilleurs sentiments.

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Adresse :

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