I.6.1.2. L’extrême droite en Europe

Allemagne
Die Republikaner :
Fondé en 1983, notamment par Franz Schönhuber, auteur d’un livre à la gloire de la Waffen-SS, le parti des républicains milite contre l’immigration, pour un État fort et contre la construction européenne. S’il a obtenu quelques succès locaux dans les années 80, il n’a jamais décollé au niveau national.
Deutsche Volksunion (DVU) :
Fondée en 1971, la DVU est la branche la plus radicale de l’extrême droite allemande. Cette formation, qui fait l’apologie du IIIe Reich, tient un discours très virulent contre les étrangers et les immigrés.
Autriche
FPÖ (Freiheitliche Partei Österreich, Parti libéral d’Autriche) :
Fondé en avril 1956 en tant que parti libéral, il prend un virage à droite en 1986, à l’arrivée de Jörg Haider à sa direction. Le nouveau discours nationaliste, populiste, de rejet des partis classiques, fait son succès électoral : 9,7% des voix en 1986. En mai 1989, Haider est élu gouverneur de Carinthie. Depuis 1999, il forme un gouvernement de coalition avec le Parti conservateur (OVP). Si les thèmes de l’immigration et de l’insécurité lui sont chers, le FPÖ maintient néanmoins ses distances avec le Front national français, qu’il considère trop extrémiste.
Belgique
Vlaams Blok (VB, Bloc flamand), devenu le « Vlams Belang » en 2004.
Dirigeant : Filip Dewinter
Né en 1979, d’une scission au sein de la Volksunie lorsque celle-ci choisit de participer au gouvernement. Outre le nationalisme flamand, cœur de son programme, ses thèmes de prédilection sont l’immigration, l’insécurité et le rejet de l’establishment politique. Le « cordon sanitaire », formé par les autres partis, lui a jusqu’à présent barré la route du pouvoir.

Front national (FN) :
Créé en 1985, sous le parrainage de Jean-Marie Le Pen, le FN belge, implanté en Wallonie est, à l’inverse du Vlaams Blok, opposé au régionalisme et favorable à la monarchie. Son influence est beaucoup plus faible. Son credo est le même que celui de son mentor : restriction des droits des immigrés ; insécurité, dénonciation de la corruption, rejet des partis traditionnels, refus de l’intégration européenne, défense des valeurs traditionnelles.
Danemark
Dansk Folkeparti (Parti du peuple danois) :
Fondé en 1995 sur les décombres du Fremskridtspartiet, le Parti du peuple condamne la bureaucratie nationale et européenne et l’État-providence, réclame la suppression de l’impôt sur le revenu, une restriction du droit d’asile et la « préférence nationale » en matière d’aide sociale.
Grande-Bretagne
British National Party (BNP) :
Fondé en 1982, le plus extrémiste de tous les partis européens affiche sans détour son racisme, son rejet du système démocratique, et fait preuve d’un activisme brutal. Le système électoral britannique (scrutin majoritaire à un tour) contribue à sa marginalisation.
Italie
MSI-Flamma tricolore (Mouvement social italien-Flamme tricolore) :
Petite formation regroupant les tenants de la ligne dure de l’ancien MSI, fondé en 1946 et héritier du parti fasciste de Mussolini. Elle s’est détachée de la branche principale du parti, rebaptisé Alliance nationale, lorsque, sous la houlette de Gianfranco Fini, cette dernière a opté, en 1994, pour la rupture avec l’héritage fasciste.

Ligue du Nord :
Créée en 1991, la Ligue fustige la corruption et la bureaucratie de l’État italien, soutient que « le nord paie pour le sud » et plaide pour une structure fédérale. La Ligue tient également un discours xénophobe et populiste. Son essor date de 1987, quand elle obtient 20% des voix en Lombardie lors des législatives. En 1992, avec 8,7% des suffrages, la Ligue devient le quatrième parti italien.
Norvège
Parti du progrès (Fremskrittspartiet) :
Fondé en 1973, le Parti du progrès avait pour objectif, à sa naissance, « une réduction substantielle des impôts, des taxes et de l’interventionnisme public ». Il dénonce aujourd’hui la bureaucratie et l’intégration européenne, préconise la réduction des aides publiques, des impôts et des taxes, une politique sécuritaire et l’accroissement du budget de la Défense nationale. Il a cependant renoncé à condamner le système de protection sociale. Il réclame un durcissement de la politique d’immigration et de droit d’asile et remet en cause les aides accordées à la minorité lapone.
Pays-Bas
Lijst Pim Fortuyn :
Ce sociologue de 54 ans a créé la surprise aux élections municipales de mars 2002. Dandy populiste, il a fait son entrée en politique en déclarant que « les Pays-Bas sont pleins » et ne peuvent plus accueillir d’immigrés. Il a également proposé de supprimer le premier article de la Constitution néerlandaise, qui pose le principe de non-discrimination.
Suisse
Union démocratique du centre :
Issu en 1971 de la fusion de partis ruraux, l’UDC a repris, sous la houlette de Christophe Blocher dans les années 1990, les thèmes chers à l’extrême droite : anti-establishment, anti-impôts et anti-immigration.

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